Alors que les secours continuent à fouiller les décombres, quatre jours après le violent séisme qui a frappé la côte de l’Equateur, un nouveau bilan fait état de 525 morts, dont 11 étrangers, selon la justice équatorienne. L’espoir de retrouver des survivants s’amenuisait. Une nouvelle secousse a par ailleurs frappé l’Equateur dans la nuit de mardi à mercredi 20 avril.

Selon les autorités locales, cette secousse, dont la magnitude a été évaluée à 6,1, par l’Institut américain de géophysique (USGS), est une réplique du séisme de magnitude 7,8 qui a dévasté l’Equateur samedi soir, le pire qu’ait connu le pays en près de quarante ans.

Quatre cents répliques depuis samedi

« Ce sont des répliques. Nous avons eu deux séismes à l’aube, un à 3 h 33 (10 h 33, heure de Paris) et un autre à 3 h 35 (10 h 35, heure de Paris), de magnitudes 6,1 et 6,3 », a expliqué Mario Ruiz, directeur de l’Institut géophysique d’Equateur. Depuis samedi, plus de 400 répliques de diverses intensités ont été enregistrées, un phénomène qui pourrait se poursuivre pendant plusieurs jours, selon les experts.

Cette nouvelle secousse, prolongée, a semé la panique parmi les secouristes et les rescapés, sans toutefois provoquer de nouveaux dégâts. Plus de 900 secouristes, pompiers, médecins et spécialistes de 20 pays, dont la Colombie, le Chili, le Mexique, le Venezuela et l’Espagne, poursuivaient mercredi leur quête effrénée de survivants parmi les décombres.

Un drone filme les dégâts du séisme en Equateur
Durée : 01:21

Mille sept cents personnes portées disparues

Le dernier bilan communiqué par la justice, encore provisoire, est de 525 morts dans la province de Manabi (ouest), la plus touchée. Mais d’autres victimes auraient aussi été recensées dans la province de Guayas (sud-ouest). Le séisme est d’ores et déjà le plus meurtrier en Amérique latine depuis celui ayant frappé Haïti en 2010 (200 000 à 250 000 morts).

Environ 1 700 personnes sont par ailleurs portées disparues et plus de 4 600 blessées.
Au moins onze étrangers figurent parmi les victimes, de nationalités canadienne, colombienne, britannique, cubaine, irlandaise et dominicaine selon diverses sources officielles, alors que le tremblement de terre a touché les zones touristiques de l’Equateur.

Près de quatre jours après le séisme, l’espoir de retrouver des survivants s’amenuisait mercredi, les rescapés critiquant la lenteur des secours et souffrant du manque de vivres. « Nous n’avons ni eau ni aliments. Mais les magasins, soit ils sont fermés, soit ils vendent très cher. Certains ont augmenté les prix, passant de 1 à 5 dollars », a dénoncé auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Andres Mantuano, habitant de Manta (Ouest), une des villes les plus dévastées.

Les images des dégâts provoqués par le violent séisme en Equateur