Arrestation d'un manifestant aux abords du Palais des congrès de Stuttgart où le parti populiste Alternative pour l'Allemagne tient son congrès samedi 30 avril et dimanche 1er mai. | Christoph Schmidt / AP

La police allemande a indiqué avoir interpellé samedi 30 avril au matin 400 manifestants ayant tenté de bloquer l’accès au congrès du parti populiste allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD) à Stuttgart. Des échauffourées entre militants de gauche et membres de la formation d’extrême droite ont également éclaté.

« Aucun droit pour la propagande nazie ! », scandait un groupe de manifestants aux abords du Palais des congrès et de l’aéroport de Stuttgart, où la circulation a été partiellement coupée et les voitures arrêtées sur la voie rapide pour déposer leurs passagers. Certains manifestants ont enflammé des pneus et lancé des pétards sur les policiers et journalistes, a décrit un porte-parole de la police.

Rapprochement avec le FN au Parlement européen ?

Environ 2 400 membres de l’Afd, fondée en 2013, sont attendus au congrès du parti, qui se tient samedi et dimanche. L’AfD doit se doter d’un programme ce week-end, pour la première fois en trois ans d’existence. Parmi les motions soumises au vote figurent l’interdiction des minarets, « symboles de la domination islamique », des appels du muezzin ainsi que du voile, « signe politico-religieux de la soumission des femmes musulmanes aux hommes ».

Le parti devra aussi voter sur un rapprochement avec le Front national français et le FPÖ autrichien au Parlement européen, question longtemps controversée au sein de l’AfD, qui cherche à éviter l’étiquette « extrême droite », particulièrement pénalisante enAllemagne.