Certains avaient été exclus tandis que d’autres avaient démissionné avec fracas de l’Assemblée nationale, il y a un mois. Lors d’un congrès, tenu dimanche 1er mai à Libreville, d’anciens députés qui représentaient jusque-là l’aile dissidente du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) ont décidé de créer leur propre formation politique.

Avec ce nouveau parti, baptisé Rassemblement héritage et modernité (RHM), les ex-députés promettent de « remettre le Gabon sur les rails » et de battre le chef de l’Etat, Ali Bongo, lors de la présidentielle du 28 août. Celui qui défendra les couleurs du RHM lors de cette élection est Guy Nzouba-Ndama, président démissionnaire de l’Assemblée nationale début avril.

« Profito-situationnistes »

« Nous nous retrouvons aujourd’hui avec un catalogue volumineux de promesses non tenues de tous ces profito-situationnistes responsables du rêve avorté des Gabonaises et des Gabonais », a lancé l’opposant dans son discours d’investiture. Avant sa démission et l’annonce de sa candidature le 5 avril, Guy Nzouba-Ndama soutenait encore fermement le parti au pouvoir.

Avant le Rassemblement héritage et modernité, une autre formation politique s’est créée le 27 avril. Démocratie nouvelle (DN) réunit des soutiens de l’opposant Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine, également candidat à la succession d’Ali Bongo le 28 août. Le chef de l’Etat, qui a succédé à son père Omar Bongo en 2009, a annoncé fin février sa candidature à deuxième mandat.