Ce sont 9,6 millions d’euros que l’Etat dépense chaquée année pour ses trois anciens présidents toujours en vie. Le député apparenté socialiste René Dosière tient les comptes, et il a finalement obtenu (après 17 mois d’attente) le détail des frais de sécurité de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing. Ce faisant, le député de l’Aisne a pu établir le podium suivant :

Les anciens présidents « coûtent » 9,6 millions d'euros par an
Dépenses de fonctionnement, de personnel et de protection

Au rayon des collaborateurs, chaque président a droit – depuis la mise au point de Matignon en 1985 – à sept collaborateurs permanents : un chef de cabinet, deux assistants, un fonctionnaire des archives nationales, trois secrétaires dactylographes. Au total, ce sont 13 personnes qui sont au service des anciens présidents lorsque l’on ajoute les fonctionnaires de police et de gendarmerie.

La sécurité, plus gros poste de dépense

Pour assurer la protection rapprochée des anciens chefs de l’Etat, leur sont attribué « 2 fonctionnaires de la police nationale ». Leur domicile (personnel) et leur résidence font l’objet d’une « protection particulière » dont les modalités sont fixées avec les préfets concernés.

Nicolas Sarkozy au premier rang sur la sécurité
Dépenses pour la sécurité rapprochée et des domiciles parisiens (hors propriété en dehors de la capitale)

Le député de l’Aisne indique qu’Elysée a demandé au premier président de la Cour des comptes et au vice-président du Conseil d’Etat de lui faire des propositions sur le statut légal – on ne peut plus fragile – des anciens présidents. Une définition légale permettrait « de clarifier, de préciser et de limiter les avantages consentis par la Nation envers ses anciens présidents », indique René Dosière, et de proposer un traitement égal.