Début avril, la Tunisie lance un appel d’offres dans le cadre d’un plan quinquennal de développement économique. Mercredi 4 mai, plusieurs médias français révèlent que Tunis a arrêté son choix sur la banque d’affaires Arjil, dont Dominique Strauss-Kahn est partenaire. Indirectement, l’ancien directeur du Fonds monétaire international sera donc chargé de promouvoir ce plan économique, qui s’étale de 2016 à 2020, afin d’attirer de nouveaux investisseurs nationaux et étrangers en Tunisie.

De fait, seul rescapé des « Printemps arabes », la Tunisie ne parvient toujours pas à faire redémarrer son économie. En 2015, une série d’attaques djihadistes a entraîné une baisse vertigineuse de la fréquentation touristique, l’un des secteurs clés pour le pays, faisant chuter sa croissance sous la barre de 1 %.

Reprise annoncée de la croissance

Le taux de chômage reste élevé, à 15 % de la population active, et principalement chez les jeunes, selon la Banque mondiale. Toutefois, dans une note de conjoncture publiée mercredi, la Banque centrale tunisienne a tablé sur une reprise de la croissance de l’ordre de 2 % cette année, puis de 3,5 % en 2017.

La mise en œuvre du plan de développement économique pour lequel Dominique Strauss-Kahn a été sollicité est censée démarrer en septembre. L’ex-patron du FMI, 67 ans, et ancien favori à la présidentielle française en 2012, est déjà conseiller, à travers l’une de ses sociétés, de plusieurs pays comme le Maroc ou la Serbie.