Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, le 5 avril. | ERIC PIERMONT / AFP

Le patron d’Elecricité de France (EDF), Jean-Bernard Lévy, a confirmé lundi 25 avril, qu’il n’y aurait pas de baisse supplémentaire d’effectifs par rapport à la suppression déjà annoncée de 3 350 postes, d’ici à 2018 en France. « Nous n’irons pas plus loin dans les baisses d’effectifs que ce qui a été déjà présenté aux partenaires sociaux en janvier », a-t-il déclaré au micro d’Europe 1.

Cette annonce a été faite alors que le géant de l’électricité s’est engagé vendredi à réduire ses charges opérationnelles de 1 milliard d’euros en 2019 par rapport à 2015, bien au-delà des 700 millions d’euros déjà visés en 2018. « Nous ferons en sorte que les efforts soient partagés : il est normal qu’EDF aussi réduise un peu son train de vie, fasse attention à ses politiques d’achat encore davantage », a poursuivi M. Lévy.

Augmentation de capital de 4 milliards d’euros

L’Etat, actionnaire à près de 85 % d’EDF, s’est engagé à renflouer le groupe endetté et plombé par des prix de l’électricité en berne en Europe. Il injectera ainsi 3 milliards d’euros dans le cadre d’une augmentation de capital de 4 milliards projeté d’ici au début de l’année prochaine. Mais après cette annonce, l’action d’EDF chutait de près de 7 % lundi matin à la Bourse de Paris.

Parmi les investissements auxquels le groupe doit faire face : le mégaprojet controversé de construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point, pour lequel M. Lévy a sollicité l’avis du comité central d’entreprise (CCE). Le CCE va « se réunir dans les jours, dans les semaines qui viennent » pour rendre sa décision sur ce projet « mûr » et « très rentable » dont « les coûts sont parfaitement maîtrisés », a précisé M. Lévy. 

Mais, compte tenu des expertises et des débats nécessaires, cette consultation va entraîner un report de plusieurs mois de la décision d’investissement de ce projet très contesté par les syndicats.