Avec un enfant en poussette à Delft

A vélo ou sur l'eau, Delft a des vertus apaisantes. | Holland.com

Avec ses jolis canaux bordés de maisons en brique, ses enfilades de ponts fleuris, ses cafés cosys et immenses remplis de poussettes, Delft, aux Pays-Bas, a tout de la ville « bébé à bord ». Votre enfant ne dort que quand « ça roule » ? Parfait : on s’y rend en train (à seulement 2h40 de Paris en Thalys), et sur place, tout se fait à vélo, avec siège bébé ou carriole pour jouer à la parfaite famille néerlandaise. Se balader dans la ville, entre le marché aux fleurs, l’Oude Delft et la vieille église, suffit déjà à dépayser. La petite croisière sur les canaux a des vertus apaisantes, le parc Delftse Hout, juste à l’extérieur de la ville, aussi. Pour un brin de culture, on peut visiter la Royal Delft, seule manufacture de porcelaine « Bleue de Delft » encore en activité. Les enfants (à partir de 3 ans) peuvent même y peindre leur propre carreau de Delft.

Y aller. Train Thalys jusqu’à Rotterdam depuis Paris, gare du Nord (2h30). A Rotterdam, on change de quai pour prendre un train intercités jusqu’à Delft (aussi fréquent qu’un métro, 10 minutes de trajet). Billet adulte à partir de 70 euros aller-retour, 58 euros pour les enfants de moins de 12 ans.

Se loger. Pour dénicher une petite maison au bord d’un canal, la location chez l’habitant via Airbnb est une des meilleures options.

L’hôtel de Emauspoort, charmante bâtisse cachée derrière la Nouvelle-Église, propose des chambres proprettes bien qu’un peu kitsch. Le plus : les deux roulottes de la cour, à partir de 99 euros la nuit.

Ou le cossu Best Western Museum Hotel, situé en plein cœur de la vieille ville, le long de l’Oude Delft. Chambre familiale de 20 m2, à partir de 119 euros.

Avec une famille nombreuse à Valence

Moins chère qu'un safari en Tanzanie, la savane africaine du Bioparc de Valence. | Bioparc

Comme à Barcelone, il y a la plage en ville (on y accède en quelques stations de tram). Comme à Barcelone, il y a un charmant quartier historique où chaque terrasse donne envie de s’arrêter pour grignoter tapas et pintxos. Mais la cousine du Sud, Valence, gagne le challenge « ville familiale » grâce à deux atouts : le plus grand aquarium d’Europe, l’Oceanographic – avec spectacle de dauphins, danse de bélugas et tunnel de requins – et un bioparc de dix hectares qui donne presque l’impression d’être parti en safari. De quoi occuper les petits pendant deux grosses journées.

Le plus : l’ancien lit du fleuve Turia, qui traverse Valence, a été transformé en immense parc public. Un peu comme si la Seine avait été vidée et végétalisée. Idéal pour traverser cette ville à taille humaine au vert, à pied ou à vélo. Ne pas manquer le marché Mercado de Colon, l’ancienne halle de la soie, magnifique bâtiment gothique, et la Cité des arts et des sciences à l’architecture futuriste bluffante.

Y aller. Vols directs (1h45 depuis Paris) avec Transavia, Vueling, Iberia ou Air Europa, aller-retour à partir de 67 euros.

Se loger. Appartements La Lonja, de 4 à 8 personnes, en plein centre, près du marché central, à partir de 60 euros la nuit.

Hôtel Las Arenas, luxueux cinq étoiles en bord de mer, avec piscine extérieure, intérieure, spa, chambre familiale à partir de 250 euros la nuit.

Avec des collégiens qui ont pris l’option grec à Thessalonique

A Thessalonique, l'histoire est à tous les coins de rues : cette tour byzantine, transformée en prison au XVe siècle, fut repeinte à la chaux par un détenu, en échange de sa libération. | Greceantique.net

On connaît mal la deuxième ville de Grèce. Pourtant, derrière son grand port et son architecture de béton, « l’Istanbul grecque » – passée aux mains des Romains, des Byzantins, des Sarrasins et des Ottomans – regorge de vestiges. Qu’on peut s’amuser à « chasser » en famille, façon Indiana Jones. On grimpe jusqu’au kastro (citadelle) et ses remparts, point de départ de l’aventure. Puis on déambule dans les petites ruelles, à la recherche d’une des plus vieilles mosaïques chrétiennes du monde, cachée dans une petite chapelle.

Dans l’imposante église Agia Sofia, on cherche sur les murs les traces de l’ancienne mosquée. Quand les enfants en auront marre des pierres, direction Ladadika, quartier très animé de bord de mer. Mezze – et raki – en terrasse, au milieu de la population étudiante. La ville est aussi le point de départ idéal pour visiter le Mont Athos. Seuls les hommes sont autorisés à poser le pied sur cette péninsule sacrée qui compte, depuis le Xsiècle, vingt monastères. Le plus simple reste donc de prendre le bateau depuis Ormos Panagias (départ le matin, retour en fin d’après-midi), pour admirer le lieu de loin.

Y aller. Vols directs avec Transavia (2 h 55 depuis Paris), à partir de 69 € l’aller-retour.

Se loger. Le Palace, hôtel trois étoiles en plein centre-ville, avec chambres familiales spacieuses et petit-déjeuner grec copieux. A partir de 100 euros la nuit.

Pour un séjour un peu plus long, on peut descendre sur le golfe de Toroneos, à environ 45 km de Thessalonique. L’hôtel Ikos Olivia a ouvert en 2015. Suites et bungalows spacieux, six restaurants aux cartes élaborées par des chefs étoilés, piscines, spa, plages privées de sable fin, service de garderie, excursions à vélo ou à pied… À partir de 789 euros les huit jours/nuits en chambre double vue jardin ou mer avec Directours, comprenant le vol aller-retour à partir de Paris, le séjour all inclusive et les transferts.

Avec des fans d’« Harry Potter » à Edimbourg

L'ombre de Voldemort plane sur le cimetière Greyfriars… | Pinterest

Avec ses maisons gothiques, ses ruelles sinueuses et son imposant château, la capitale écossaise véhicule mystère et magie. Pas étonnant qu’Harry Potter soit né ici. Certaines agences surfent sur le succès sorcier et proposent un « Potter tour », du bar Elephant House où J.K. Rowling a écrit ses manuscrits, au cimetière de Greyfriars, où l’on trouve la tombe d’un certain Tom Riddell… soit le terrible Voldemort.

Pour continuer à se faire peur, on peut tenter le « tour fantôme » de la ville, cette fois de nuit. La visite débute devant la cathédrale Saint-Gilles, où un guide en long manteau noir met dans l’ambiance. Puis descente sous le Royal Mile, où se cache un incroyable labyrinthe de ruelles, le Mary King’s Close, édifié au XVIIe siècle et rouvert en 2003. Infestées par les rats et la peste, ces « close » renfermeraient le fantôme de la petite Annie, auquel les touristes déposent un jouet ou une peluche. La visite se poursuit à la prison des Convenanters, qui fut le théâtre d’un massacre sanglant pendant les guerres de religions ; le spectre d’un des détenus, Bloody Mackenzie, rôde encore… Pour se remettre de ses frayeurs, la ville regorge de pubs et de restaurants chaleureux (et famille « friendly », avec coin jeux et coloriage), notamment autour de Stockbridge et de Grassmarket.

Y aller : Vol direct depuis Paris (1h45) avec Air France, EasyJet ou Transavia, à partir de 200 euros.

Se loger : Holyrood Aparthotel, fonctionnel et bien tenu, en plein centre historique, près du Royal Mile. À partir de 90 euros la nuit.

Stay Edinburgh City, appartements luxueux, situés sur le Royal Mile, parfaitement équipés, deux chambres. À partir de 120 euros la nuit.

Et aussi

Avec des ados super geeks à Amsterdam

Difficile de traîner des ados accros à l’écran jusqu’au musée Van Gogh et à la maison d’Anne Frank. Sauf si on marche au chantage : vous nous suivez le matin, et l’après-midi vous vous affalez devant la console… à l’hôtel Arcade. Un hôtel entièrement dédié aux jeux vidéo, où l’on trouve des Wii, des XBox et des consoles vintages à tous les étages, du lobby – où s’organisent des parties multijoueurs – jusqu’à la chambre.

Le lobby de l'hôtel Arcade devrait plaire aux adolescents. | Arcade Hotel

Avec des petits dinosaurophiles à Lyon

A trois ans, votre fiston connaît 54 espèces de dinosaures ? Le musée des Confluences devrait enchanter son week-end. Ouvert en décembre 2014 dans un bâtiment futuriste étonnant, ce musée d’histoire naturelle abrite un spécimen rare de Camarasaurus de 4,5 mètres de haut, unique en Europe. Le reste de l’exposition, avec œufs de dinosaures et animaux naturalisés, vaut le détour. On en profite pour découvrir l’autre ville lumière, le superbe parc de la Tête d’or et son zoo gratuit, les berges du Rhône, et les traboules du Vieux Lyon.

Le Camarasaurus, un spécimen unique en Europe à découvrir au musée des Confluences à Lyon. | Quentin Lafont