Quatre députés espagnols de Podemos et de partis alliés de gauche ont annoncé, mercredi 20 avril, avoir commencé samedi une grève de la faim d’une semaine pour inciter l’opinion publique à se mobiliser en faveur des réfugiés.

Les élus mettront fin à cette action symbolique le 22 avril, date à laquelle ils appellent les Espagnols à se réunir pendant vingt-quatre heures sur les places des villes, comme le mouvement des « indignés » qui a eu lieu à partir de mai 2011, et Nuit debout en France – mais cette fois comme geste de soutien aux réfugiés.

Pedro Arrojo, député de Podemos pour Saragosse, qui ne se nourrit depuis samedi que d’eau salée et sucrée, a précisé que l’idée de cette mobilisation est partie de « la honte que nous avons ressentie à cause de cet accord de l’Union européenne avec la Turquie, en voyant que notre Europe violait le droit international ». Il a également affirmé que des rassemblements étaient prévus dans une dizaine de villes espagnoles, dont Madrid.

« C’est tout simplement atroce »

L’accord entre l’Union européenne et la Turquie prévoit notamment le retour en Turquie de tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars, date de son entrée en vigueur, et, pour chaque Syrien renvoyé en Turquie, la réinstallation dans l’Union d’un autre Syrien.

De son côté, Miguel Anxo Fernan Vello, élu de la coalition régionale En Marea, alliée de Podemos, s’est indigné du fait que l’Espagne avait promis d’accueillir 16 000 réfugiés et n’en a reçu que 18. « Ce n’est pas qu’un manquement, c’est tout simplement atroce », a-t-il dit, et il a appelé l’Espagne à respecter ses engagements.