France Télévisions a annoncé vendredi qu’il était revenu à l’équilibre budgétaire en 2015. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Pour la première fois depuis 2012, le groupe audiovisuel public a présenté, vendredi 15 avril, des comptes à l’équilibre au titre de l’année 2015, comme il s’y était engagé auprès de l’Etat. Le résultat net affiché est positif d’environ 200 000 euros, soit mieux que le budget prévisionnel élaboré à la fin de 2014. Après un déficit de 38,4 millions en 2014, et alors qu’il prévoyait initialement un déficit de presque 10 millions d’euros, le groupe a bénéficié d’un retour des recettes publicitaires, qui ont augmenté l’an dernier pour la première fois depuis 2011.

Affecté depuis 2009 par la suppression de la publicité après 20 heures et par la hausse de la concurrence de la TNT, que l’augmentation de la dotation de l’Etat n’a pas entièrement compensées, le groupe a, depuis trois ans, réduit ses coûts et ses effectifs pour revenir à l’équilibre. Il a notamment mis en place un plan de départs volontaires, qui a coûté moins cher que prévu : 305 salariés sont partis au lieu des 339 envisagés. Les effectifs sont passés pour la première fois en 2015 sous les 10 000 équivalents temps plein, le niveau le plus bas de son histoire.

« Ces résultats, associés à un budget 2016 récemment voté à l’équilibre, contribuent à restaurer les capacités de l’entreprise à investir dans ses projets de développement et de modernisation », a estimé le groupe dans un communiqué.

L’entreprise publique est lancée dans une refonte profonde de son secteur de l’information. L’objectif est de présenter en septembre 2016, un an après l’entrée en fonction de Mme Ernotte et quelques mois avant la présidentielle, une offre totalement renouvelée : chaîne d’information en continu ; nouvelle émission politique ; nouveaux magazines d’information… Des réformes qui ne font pas l’unanimité parmi les personnels.