Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, le 5 avril. | BERTRAND GUAY / AFP

A un an de l’élection présidentielle, et alors que François Hollande est au plus bas dans les sondages, les proches du chef de l’Etat lancent lundi 25 avril une opération reconquête de son électorat. Une rencontre est organisée en fin d’après d’après-midi dans les locaux de l’université Paris-Descartes (6e arrondissement) en présence de près de 400 personnes et autour d’une vingtaine de ministres.

Dans une interview au Monde, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, à l’origine de cette initiative baptisée « Hé oh, la gauche ! », souhaite que ce « rassemblement » rappelle « à la gauche qui critique et qui doute que ce que nous avons fait mérite d’être valorisé ».

« Face à la gauche de la gauche qui nous accuse de trahir, nous voulons dire qu’aux responsabilités, dans un moment difficile, nous sommes avec le président de la République et le premier ministre restés fidèles à nos valeurs. Nous n’avons pas renoncé, loin s’en faut. »
Lire l’interview de Stéphane Le Foll : « L’alternative à gauche n’existe pas »

L’écologiste Emmanuelle Cosse et le radical Jean-Michel Baylet seront présents

Les principaux ministres hollandistes seront de la partie lundi soir, de même que le radical de gauche Jean-Michel Baylet, ou encore Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé, en rupture de ban d’Europe Ecologie-Les Verts. Le premier ministre Manuel Valls sera représenté par des proches, comme le secrétaire d’Etat Jean-Marie Le Guen.

Manquera à l’appel le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, dont les velléités d’indépendance font des vagues au sein de la majorité présidentielle. Pour M. Le Foll, la démarche de M. Macron qui « consiste à entretenir le débat de manière spécifique et singulière, lui est propre. Nous, par opposition, créons une démarche collective. Nous, nous défendrons ce que nous avons fait. »

Une défense du bilan du quinquennat de François Hollande que prône également la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine. Il s’agit de dire aux électeurs de gauche « regardez ce qui a été fait et vous pouvez en être fiers », a-t-elle déclaré dimanche sur France 5. « Ce qui me met en colère, c’est ceux qui disent “ce que vous avez fait n’est pas de gauche” », poursuit-elle. Or « non seulement la droite ne l’aurait pas fait, mais la droite le combat ».