L'auteur et réalisateur de "Kaamelott", Alexandre Astier, interprète le rôle du roi Arthur, le 12 mai 2006 à Villeurbanne. | MARTIN BUREAU/AFP

L’acteur et réalisateur Alexandre Astier a annoncé, lundi 2 novembre, le retour de « Kaamelott » sur les écrans. « Je me retrouve aujourd’hui avec Kaamelott dans la situation que j’avais désirée […] J’ai surtout recommencé à travailler, recommencé à écrire », a-t-il déclaré dans « Le Nouveau Rendez-vous », l’émission de Laurent Goumarre sur France Inter.

Cependant, ce retour ne se fera pas sur M6, où la série (constituée de plus de 600 épisodes de 3 à 52 minutes) a rencontré un immense succès d’audience, mais, ainsi qu’initialement annoncé, « plutôt dans un cinéma ».

Cousine éloignée des Monty Python

Cousine éloignée du film Monty Python : Sacré Graal (1975), réalisé par Terry Gilliam et Terry Jones, « Kaamelott » est une fantaisie burlesque déclinée en six « livres », ou saisons, diffusée sur M6 entre 2005 et 2009 (et actuellement rediffusée sur 6ter). Son auteur et comédien principal, Alexandre Astier, y narre les aventures hautement détournées et mises au goût du jour (quoiqu’en costumes d’époque) des personnages gravitant autour du roi Arthur (joué par Alexandre Astier) et des chevaliers de la Table ronde qui ont bien du mal à se maintenir au niveau des exigences de la quête qu’ils poursuivent.

A l’hebdomadaire Télé 7 Jours, en juillet 2008, Alexandre Astier déclarait : « La saison 6 sera la dernière. J’ai toujours dit que Kaamelott se composerait de 7 saisons à la télévision et de 3 longs métrages, mais d’un commun accord avec M6, j’ai décidé de m’arrêter avant pour passer plus rapidement au cinéma. »

Conflit entre ayants droit

Mais ce projet de film a été interrompu par un conflit entre ayants droit, au sein de la société de production CALT (acronyme de « C’est à la télé »), dont les actionnaires sont Jean-Yves Robin, cocréateur, avec M. Astier et Alain Kappauf, de « Kaamelott », et Bruno Solo. CALT a notamment produit une autre série télévisée à succès, « Caméra café », dont M. Solo était la vedette.

Interrogé il y a un an sur ce litige par Le Figaro, Bruno Solo avait répondu : « Ce sont les problèmes entre Jean-Yves Robin qui dirige CALT et Alexandre Astier. Moi, je ne m’en mêle pas. Dans la société, je m’occupe surtout de la partie cinéma. Je ne suis associé qu’à 5 % pour la partie télé, donc je n’ai pas mon mot à dire. […] [Alexandre Astier et moi], on n’est pas des amis. Il ne paraît pas souhaiter être le mien, ni moi le sien. Me mêler de ses affaires est le dernier de mes soucis… » Ambiance.

En début d’année, Pierre Robert, directeur général de Robin & Co, la société mère de CALT, avait annoncé que le conflit était sur le point de trouver une issue favorable et qu’il laisserait Alexandre Astier en annoncer la teneur. Ce que celui-ci a donc fait lundi.