Plongée depuis l’automne dans les remous du dopage, la Russie a été le pays le plus touché par la tricherie médicalisée dans le sport en 2014, affirme l’Agence mondiale antidopage (AMA) dans un rapport publié mercredi 27 avril. L’Italie et l’Inde complètent ce podium peut enviable.

  • 1 693 cas de dopage avérés en 2014

Sur l’année 2014, l’AMA rapporte 2 287 tests positifs lors de contrôles inopinés de sportifs ou d’analyses régulières réalisées en compétition. Le « rapport sur les violations des règles antidopage 2014 » de l’AMA, fait état de 148 cas de dopage du côté des sportifs russes sur les 1 693 confirmés recensés dans le monde cette année-là. L’Italie en dénombre 123 et l’Inde 96. Viennent suite la France et la Belgique avec 91 cas chacun, puis la Turquie, l’Australie, la Chine, le Brésil et la Corée du Sud.

  • 109 nationalités dans 83 disciplines

La tricherie médicalisée est un fléau largement répandu dans le monde, estime l’Agence antidopage. Les tests positifs ont ainsi touché des sportifs de 109 nationalités différentes dans 83 disciplines − à noter toutefois que les contrôles sont plus ou moins rigoureux selon ces dernières.

  • 231 cas mis à jour autrement que par des analyses

Dans pratiquement deux cas sur trois après un contrôle positif (64 % ou 1 462 tests sur les ), des sanctions ont été prononcées. A ce total s’ajoutent 231 cas qui ont été mis à jour autrement que par des analyses d’urine ou un échantillon sanguin. Ces derniers « touchent des sportifs et des membres du personnel d’encadrement des sportifs », a déclaré David Howman, directeur général de l’AMA. C’est selon lui la preuve de « l’importance grandissante des approches non-analytiques dans la lutte contre le dopage », une tendance renforcée par l’entrée en vigueur l’an dernier du nouveau code antidopage.

  • Le culturisme et l’athlétisme, disciplines les plus touchées

Avec l’athlétisme et le culturisme, le cyclisme, l’haltérophilie, le football, le rugby, la lutte, la boxe ou encore la natation, sont les sports dans lesquels les analyses pratiquées par l’AMA ont révélé le plus de contrôles positifs.

Pour la Russie, plus d’un quart des cas de dopage ont été détectés en athlétisme (39 sur 148), alors que la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) doit statuer en juin sur la participation ou non des athlètes russes aux Jeux Olympiques de Rio organisés du 5 au 21 août. Pour l’Italie et la France, c’est le cyclisme qui remporte la palme peu reluisante du plus grand nombre de contrôles positifs, alors qu’en Belgique, il s’agit du culturisme.

  • Les hommes plus concernés

Dans son rapport, l’AMA pointe un usage du dopage beaucoup plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, avec 79 % de contrôles positifs masculins.