Cette semaine, dans notre choix de séries, l’excellent « Bon/Broen » sur Canal+ Séries, les séances de psychanalyse de « In Treatment » la première saison d’« Unbreakable Kimmy Schmidt » à revoir ou à découvrir, la suite étant décevante. Et vous pouvez également regarder sur YouTube « Dix choses que vous ne saviez pas à propos de “Game of Thrones” ».

« Bron/Broen », policier, mais pas que…

The Bridge / Bron / Broen - Season 2 - trailer
Durée : 01:29

Retour gagnant de « Bron/Broen » en saison 2, cette excellente série policière dano-suédoise qui a inspiré « The Bridge » aux Etats-Unis et que les Français et les Britanniques ont adaptée en « Tunnel ». Si vous n’avez pas vu la première saison, sachez que vous aurez le bonheur de suivre l’enquête binationale menée par deux personnages que tout oppose mais que la première saison a rendu complices : Saga Noren, inspectrice à la criminelle de Malmö, d’une part, et Martin Rohde, enquêteur à la criminelle de Copenhague, d’autre part. Leur travail se devant d’être mené de front parce qu’un cargo s’est échoué à la frontière entre leurs deux pays, sur le pont qui relie la Suède au Danemark.

On les retrouve donc treize mois après le dénouement de leur première enquête, sachant que le navire qui les réunit est retrouvé sans équipage mais avec cinq personnes enchaînées et inconscientes en fond de cale. Sans doute un acte d’écoterrorisme…

Complexité du scénario, réalisation et atmosphère, thématiques et musique, sans oublier le jeu des acteurs, excellents, que l’on a tant de plaisir à retrouver, tout concourt de nouveau au grand charme de cette série. Martine Delahaye

« Bron/Broen », saison 2. Avec Sofia Helin et Kim Bodnia (Danemark-Suède, 2013, 10 x 50 minutes). Jeudi 21 avril, sur Canal+ Séries à 22 h 40.

« In Treatment » : huis clos thérapeutique

In Treatment Trailer
Durée : 02:38

« In Treatment » (2008-2010) – ou « En Analyse », dans sa version francophone – restera comme l’une des plus ambitieuses séries que la télévision ait produites. HBO n’a pas fait avec ce remake d’une série israélienne, « BeTipul » (2005-2008), ses meilleurs résultats d’audience, mais l’extraordinaire exigence artistique et intellectuelle dont elle témoigne restera comme l’une des marques d’excellence de la chaîne câblée américaine. Chaque saison d’« In Treatment » consacre plusieurs épisodes au tête-à-tête hebdomadaire entre le psychothérapeute Paul Weston (Gabriel Byrne) et quelques patients (de tous âges, parfois en couple). A cela s’ajoute, dans les deux premières des trois saisons, le propre rendez-vous de Paul avec son professeur, mentor et psychothérapeute superviseur, Gina (jouée par Dianne Wiest, connue notamment par ses rôles dans les films de Woody Allen). Le mieux est de suivre, jour après jour, séance après séance, le cours de ces trois saisons. Mais, en cas de revoyure, on peut aussi créer son propre cheminement, en fonction des affinités entretenues avec tel ou tel personnage. L’un des plus passionnants est celui parcouru par Paul et Gina, dont la relation conflictuelle et passionnelle est un tour de force d’acteurs mais aussi une très vraisemblable plongée dans les rouages de cette mystérieuse pratique. Renaud Machart

« In Treatment », de Rodrigo Garcia, avec Gabriel Byrne, Dianne Wiest, Alisson Pill, Debra Winger, Dane DeHaan (EU 2008-2010, 106 x 22-28 min.) Sur CanalPlay à la demande. Existe également en DVD chez HBO/Warner Bros.

« Unbreakable Kimmy Schmidt » s’essouffle

Unbreakable Kimmy Schmidt Season 2 - Official Trailer - Netflix [HD]
Durée : 01:44

Quelle tristesse ! On s’était bien amusé avec la première saison d’« Unbreakable Kimmy Schmidt », la série de Tina Fey et Robert Carlock narrant les aventures new-yorkaises d’une provinciale naïve et peu au fait de la chose urbaine puisque enfermée pendant quinze ans dans un bunker sous le joug d’un gourou. Le décalage permanent de Kimmy avec les usages de la vie trépidante de Manhattan, sa découverte hébétée des technologies de communication récentes rendaient la chose hautement divertissante. Mais après un tour de d’une douzaine d’épisodes, il fallait beaucoup d’imagination aux auteurs pour poursuivre sans lasser par répétition : de toute évidence, ils en ont manqué. Les rafales de bons mots et de reparties plus ou moins drôles, les fréquentes références à une culture populaire défunte ou actuelle et la présence de Tina Fey dans le rôle d’une psychanalyste au gosier pentu ne suffisent pas à masquer le sidérant vide de cette deuxième saison, disponible depuis le 15 avril sur Netflix (une troisième a néanmoins été confirmée en janvier par la plate-forme de visionnage par abonnement). C’est dommage, mais c’est surtout l’occasion de revoir (ou de découvrir, pour les retardataires) la première, toujours disponible sur Netflix. R. Ma.

« Unbreakable Kimmy Schmidt », de Tina Fey et Robert Carlock, avec Ellie Kemper, Tituss Burgess, Carol Kane, Jane Krakowski, Tina Fey (EU, 2016, 12 x 29-34 minutes) sur Netflix.

En attendant « Game of Thrones », le 25 avril sur OCS

10 Things You Didn't Know about Game of Thrones
Durée : 07:18

HBO, la chaîne américaine du câble qui produit « Game of Thrones », a lancé sur YouTube une vidéo intitulée « Dix choses que vous ne saviez pas à propos de “Game of Thrones” »… Où l’on apprend, entre autres révélations capitales, que depuis la création de la série en 2011 aux Etats-Unis, plusieurs noms des personnages principaux de la série sont devenus le prénom de nouveau-nés ou ont donné lieu à une forte recrudescence de leur emploi. Quelque cent cinquante bébés filles ont ainsi été nommés « Khaleesi », titre de « reine » acquis par le personnage de Daenerys Targaryen lors de son mariage avec le « khal » ou grand chef du peuple dothraki. Les prénoms Arya, Sansa, Theon, Turion et Sandor auraient aussi les faveurs d’un nombre croissant de parents…

Tout à leur bonheur d’avoir découvert une nouvelle… espèce de ver de sable, au large des côtes du Brésil, des biologistes marins lui ont donné le nom de Tritonia khaleesi, la morphologie du petit animal, fin et blanc, leur rappelant les tresses blondes de la jeune Daenerys devenue « khaleesi ».

A propos du peuple dothraki, constitué de clans de nomades vivant à cheval dans la plaine centrale d’Essos, HBO rappelle qu’à partir des quelque trente mots de leur langue, le dothraki, inventés par George R. R. Martin (l’auteur des romans que la série adapte), le linguiste David Peterson en a à son tour imaginé un peu plus de trois mille pour les dialogues de « Game of Thrones ». Une partie de ces termes seulement auront été utilisés, mais rien n’a été perdu puisque les producteurs de la série ont publié ces quelque trois mille vocables sous forme de dictionnaire, sans oublier d’en préciser la prononciation ni les règles de grammaire pour la syntaxe… M. D.