Un jeune soldat arménien sur une des positions militaire dans le sud du Haut-Karabakh, le 8 avril. | RAFAEL YAGHOBZADEH / HANS LUCAS POUR LE MONDE

Le Haut-Karabakh aura-t-il bientôt une existence légale ? L’Arménie a lancé jeudi 5 mai une procédure en vue d’une éventuelle reconnaissance de l’indépendance du Haut-Karabakh, région disputée par Bakou et Erevan. Au début d’avril, de violents combats dans cette région avaient fait au moins 110 morts.

Le gouvernement arménien a examiné jeudi un projet de loi sur la reconnaissance du Haut-Karabakh en tant qu’Etat indépendant, proposé par des députés d’opposition, selon un communiqué publié sur son site officiel.

« Une insulte au processus de négociation »

Le gouvernement a estimé que la décision de l’Arménie sera « prise en fonction du développement de la situation » dans cette région séparatiste en majorité peuplée d’Arméniens qui a fait sécession, mais qui est toujours reconnue internationalement comme faisant partie de l’Azerbaïdjan.

« Si l’Azerbaïdjan lance une nouvelle agression militaire, la reconnaissance de l’indépendance du Haut-Karabakh fera partie du programme » des autorités arméniennes, a précisé Chavarch Kotcharian, un vice-ministre des affaires étrangères de l’Arménie, dans un communiqué.

La diplomatie azerbaïdjanaise a aussitôt qualifié l’initiative d’« insulte supplémentaire au processus de négociations » sur le statut de la région disputée.

Un cessez-le-feu pas toujours respecté

Un cessez-le-feu a été signé à Moscou entre les belligérants, mais des combats sporadiques continuent de se produire le long de la ligne de démarcation.

Il s’agissait des pires violences depuis un cessez-le-feu conclu en 1994, à l’issue d’une guerre ayant fait 30 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais. Aucun traité de paix n’a été signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan concernant le Haut-Karabakh.

Au Haut-Karabakh, l’état de guerre permanent