Le gouvernement australien « a l’intention de déchoir de leur citoyenneté les terroristes identifiés qui ont une double nationalité, afin qu’ils ne puissent pas revenir en Australie », a annoncé le premier ministre, Tony Abbott, jeudi 11 juin, lors de son discours d’ouverture d’un sommet régional, à Sydney, sur la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).

En présence de ministres et de représentants de trente pays ainsi que d’acteurs de l’Internet, comme Google, Facebook ou Twitter, le chef du gouvernement australien a estimé qu’il était crucial de trouver des solutions pour vaincre l’idéologie des mouvements extrémistes qui ont attiré en Syrie et en Irak des milliers de combattants étrangers. « Daech arrive (…) pour chaque personne et chaque gouvernement avec un message simple : rendez-vous ou mourez », a poursuivi Tony Abbott, ajoutant :

« Vous ne pouvez pas négocier avec une telle entité, vous ne pouvez que la combattre. (…) Ce n’est pas un terrorisme local mais un terrorisme aux visées mondiales.
La défense vraiment efficace contre ce terrorisme est de persuader les gens qu’il est inutile. »

L’Australie en alerte depuis septembre 2014

L’Australie a relevé à l’automne dernier son niveau de menace terroriste et a depuis mené une série d’opérations antiterroristes. L’attaque de deux policiers à Melbourne, le 24 septembre 2014, et la prise d’otages qui avait fait trois victimes à la mi-décembre ont mis le pays en état d’alerte.

Canberra a également adopté un train de mesures antiterroristes, telles que la pénalisation de tout voyage pour des destinations considérées comme des foyers du terrorisme et le déblocage de près de 900 millions d’euros de financements supplémentaires pour la police et les agences de sécurité. Plus de cent Australiens sont soupçonnés d’avoir rejoint les rangs djihadistes au Moyen-Orient et au moins trente y ont été tués, selon le gouvernement.