Le Conseil d’Etat libyen, la plus haute instance consultative issue de l’accord politique parrainé par l’ONU, a pris ses fonctions et tenu sa première réunion à Tripoli, renforçant le contrôle des nouvelles autorités sur les rouages de l’Etat.

Après le nouveau gouvernement d’« union nationale » soutenu par l’ONU, qui a commencé à prendre les rênes de ministères à Tripoli, le Conseil d’Etat s’est installé vendredi 22 avril au soir au siège de l’ancien Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN).

Aux termes de l’accord controversé conclu à la fin de 2015 au Maroc entre des membres de forces politiques libyennes, les cent quarante-cinq députés du CGN deviennent membres du Conseil d’Etat.

Considéré comme « la plus haute instance consultative de l’Etat » par l’accord politique, le Conseil d’Etat travaille de pair avec le gouvernement d’« union nationale », conduit par le premier ministre désigné, Faïez Sarraj, installé à Tripoli depuis le 30 mars.

L’avis du Conseil d’Etat « est contraignant pour le gouvernement d’union (…) en ce qui concerne les projets de loi qui doivent ensuite être soumis au Parlement, qui, à son tour, les accepte ou les rejette ».

Les Occidentaux espèrent que le gouvernement d’« union nationale » permettra à la Libye de regagner un semblant de stabilité et sera à même de lutter contre l’organisation djihadiste Etat islamique.

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