La place Tiananmen, le 3 septembre 2015. | DAMIR SAGOLJ / REUTERS

Le musée hongkongais consacré aux événements de la place Tiananmen a annoncé, vendredi 15 avril, qu’il était menacé de fermeture en raison de difficultés d’ordre juridique.

Le groupe prodémocratique, qui gère ce tout petit espace (75 mètres carrés) consacré aux manifestations qui se sont déroulées à Pékin au printemps 1989, fait face à une procédure légale lancée par des propriétaires du bâtiment.

Harcèlement

Il lui est reproché de ne pas respecter les règles de la copropriété qui stipulent que l’espace doit accueillir exclusivement des bureaux, précise leur avocat Lee Cheuk-yan, par ailleurs membre du Hongkong Alliance in Support of Patriotic Democratic Movements in China. « Nos adversaires disposent d’une coûteuse équipe d’avocats », ajoute M. Lee qui entrevoit dans cette procédure une forme de harcèlement.

Les collections du musée rassemblent des photos, des vidéos et des témoignages manuscrits sur les événements de juin 1989. Elles incluent notamment une réplique de la « déesse de la démocratie » qui était érigée sur la place Tiananmen.

Ouvert depuis deux ans

The June 4th Museum – le 4 juin 1989, les autorités chinoises avaient brutalement réprimé le mouvement de protestation estudiantin – est ouvert au public depuis deux ans. Dix-sept ans après que l’ancienne colonie britannique est retournée dans le giron de Pékin, le souvenir du mouvement de Tiananmen reste fort à Hongkong.

Les promoteurs du musée n’ont pas l’intention de s’engager dans un long combat légal. Ils cherchent désormais un nouveau site susceptible d’accueillir le musée. Ils ont aussi décidé de mener une campagne de financement participatif pour collecter 3 millions de dollars de Hongkong (350 000 euros).