Dans un bureau de vote de Qods, à une vingtaine de kilomètres de Téhéran, vendredi 29 avril. | STR / AP

En Iran, les réformateurs ont remporté le second tour des élections législatives du vendredi 29 avril, selon des résultats concordants publiés samedi 30 par les médias iraniens de toutes tendances.

Selon des résultats partiels non encore officiels, la « liste de l’espoir » des réformateurs et modérés a gagné au moins 33 des 68 sièges qui étaient en jeu sur les 290 que compte le Parlement. A l’issue du premier tour, le 26 février, la « liste de l’espoir » avait fait presque jeu égal avec les conservateurs. La couleur politique du nouveau Parlement dépendait donc de ce second scrutin. Dix-sept millions d’Iraniens étaient appelés à voter.

Exaspération

La plupart des ultraconservateurs ayant perdu au premier tour, l’assemblée pourrait être composée de députés réformateurs et modérés pro-Rohani, ainsi que de conservateurs modérés et pragmatiques plus conciliants à l’égard de la politique du président.

L’élection intervenait un peu plus de trois mois après l’entrée en vigueur de l’accord entre les grandes puissances internationales et l’Iran sur son programme nucléaire et la levée d’une grande partie des sanctions internationales contre Téhéran. Mais, en l’absence de retombées économiques concrètes suivant la fin des sanctions, l’exaspération commence à se faire sentir en Iran.

Législatives en Iran : « la distinction entre réformateurs et conservateurs s’efface »
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