Calendrier des dames, mois de mars 1897, paru dans "The Gentlewoman". | BRITISH LIBRAR BOARD/LEEMAGE

Semer les fleurs de son jardin ? Geste économique et ­ludique par excellence. On sème principalement les annuelles (qui fleuriront dès cette année) et les ­bisannuelles (celles-là émettent des feuilles la première année et des fleurs l’année suivante). Il existe différentes manières de procéder.

Semis en place…

La plus commode est le semis en pleine terre, en place, c’est-à-dire là où l’on désire voir pousser les plantes. Ce semis se fait dès que le sol s’est réchauffé, en avril ou mai, suivant les régions. On prépare le terrain en bêchant puis en ­ratissant toute la surface jusqu’à ce que la terre soit bien meuble. On peut alors semer à la volée (c’est-à-dire en répartissant les graines un peu au hasard) ou en sillon (en creusant un sillon de 2 à 3 cm dans lequel on éparpille les graines). Quelle que soit la méthode choisie, on veille ensuite à ce que les graines soient recouvertes d’une fine couche de terre que l’on prendra soin d’arroser en pluie fine.

…ou sous abri

Si l’on ne sème pas en place, on peut le faire en pots ou en caissettes, dans un terreau drainant, type « terreau pour ­semis » vendu dans le commerce. Cette technique s’applique aux plantes semi-rustiques qui requièrent des températures supérieures à 15 °C pour germer correctement. Bien tasser la terre, semer ses petites graines, les recouvrir là encore d’une fine couche de terre et arroser en pluie. On protège ensuite les ­contenants d’une plaque de verre ou d’un plastique transparent – pour un effet de serre –, avant de les placer dans un lieu abrité et surtout pas en plein soleil.

Dans le cas d’un semis en place comme dans celui d’un semis sous abri, il est essentiel, après germination, de procéder à l’éclaircissage. L’opération consiste, dès que les ­jeunes plants ont développé deux paires de feuilles, à n’en garder que quelques-uns et à ­arracher les plus chétifs. C’est brutal mais ­indispensable, si l’on veut assurer leur ­développement. Pour les pousses issues de ­semis sous abri, il conviendra encore d’effectuer un repiquage dans des godets individuels, que l’on conservera dans un lieu abrité jusqu’à transplantation définitive au jardin.

Commencez par des capucines

Les sachets de graines précisent quelle méthode il convient de privilégier en fonction des fleurs choisies et de la période de semis envisagée. Pour ­débuter, le mieux est de se faire la main avec des graines ­faciles. La capucine figure ainsi au palmarès des bonnes filles. On creuse des petits trous, « en poquet », on y fourre quatre ou cinq graines que l’on recouvre d’un peu de terre. Environ dix jours plus tard, ça sort. Et voilà, l’air de rien, on a obtenu son diplôme de semis !

Olivier de Vleeschouwer