Mis en examen en septembre 2011, le grand policier sera révoqué un an plus tard. | JEFF PACHOUD / AFP

L’ex-numéro deux de la PJ lyonnaise, Michel Neyret, a été renvoyé en correctionnelle dans une affaire de corruption présumée qui avait ébranlé la police en 2011, a appris l’AFP de source judiciaire lundi 7 septembre.

Michel Neyret est soupçonné d’avoir renseigné le milieu contre divers avantages, comme des voyages ou des cadeaux, et d’avoir prélevé sa dîme sur des saisies de stupéfiants. Huit autres personnes comparaîtront à ses côtés devant le tribunal correctionnel de Paris : son épouse, trois de ses anciens subordonnés, trois membres présumés du milieu lyonnais et un avocat.

Révocation

L’affaire avait éclaté quand des enquêteurs de la PJ parisienne, qui tentaient de démanteler un réseau international de cocaïne, avaient découvert dans des écoutes qu’un homme réputé proche du milieu lyonnais, Gilles Benichou, cherchait des renseignements sur les éléments dont disposait la justice contre Yannick Dacheville, un des animateurs présumés du réseau.

A leur grande surprise, son informateur semblait être Michel Neyret, qui était alors au sommet de sa carrière et disposait d’une très grande aura dans sa profession. Mis en examen en septembre 2011, le grand policier sera révoqué un an plus tard.

Un cinquième policier, un douanier et un magistrat ont déjà bénéficié d’un non-lieu.