Hatem Ben Arfa jouera à Lyon avec Nice vendredi soir. | ERIC GAILLARD / REUTERS

Irrésistible ou presque depuis six rencontres (5 victoires et un match nul), l’OL a récupéré depuis la 33e journée la place de dauphin du PSG. Les Lyonnais devancent à la différence de buts les Monégasques (55 points, + 20 contre + 8). Un avantage fragile qu’il faudra consolider, vendredi 15 avril au grand stade de Lyon, par une victoire face à un adversaire coriace, l’OGC Nice d’Hatem Ben Arfa. Une qualification directe pour la prochaine Ligue des champions est à ce prix.

Hormis un faux pas au Parc des Princes face au PSG (4-1), les Niçois tiennent, eux aussi, le rythme avec quatre succès en cinq rencontres, et ne sont qu’à deux points des Lyonnais. Auteur d’un triplé il y a une semaine face à Rennes, Ben Arfa sera l’arme offensive numéro 1 des Azuréens.

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Durée : 03:37

Il totalise 16 buts et 4 passes décisives, soit autant de réalisations qu’en sept saisons à Lyon et à Marseille (2004 à 2010, 16 buts en Ligue 1). « Je vis mes plus beaux moments de footballeur avec ces joueurs et ce coach [Claude Puel] », reconnaît celui qui revit après deux expériences anglaises difficiles à Newcastle et à Hull City.

Hatem Ben Arfa a été formé à Lyon après un passage à l’INF Clairefontaine. Arrivé à l’âge de 15 ans contre une prime à la signature de 150 000 euros, un record pour un joueur de cet âge à l’époque, le Francilien a très vite impressionné son monde par son talent. A Lyon, il a participé aux belles années et remporté quatre titres de champions et une Coupe de France. Et il a parfois rendu fous les défenseurs lyonnais : le Brésilien Cris s’en souvient encore.

Un trio rêvé Lacazette, Fekir, Ben Arfa

Doté d’un fort caractère, il n’a jamais réussi à se fondre complètement dans le moule lyonnais et a été transféré à l’OM en 2008 contre 11 millions d’euros. « Ce sera bizarre et un moment particulier de retourner à Lyon, où j’ai gagné plein de titres. Mais il ne faudra penser qu’à l’équipe et à prendre des points », concède-t-il.

A Lyon, on connaît bien le phénomène. On s’attend à affronter un Ben Arfa motivé et toujours aussi imprévisible. « Je sais qu’Hatem aura à cœur de livrer un grand match vendredi. Il en est capable. C’est un grand joueur capable de changer la face d’un match à lui tout seul, tel le Cristiano Ronaldo du Real contre Wolfsburg. Je ne dirais pas qu’il fait peur, mais c’est un plus dans une équipe », admet l’entraîneur lyonnais, Bruno Génésio.

Hatem Ben Arfa parade avec le trophée de la Coupe de France en mai 2008, remporté avec Lyon. | JEFF PACHOUD / AFP

Admiratifs de la maturité atteinte par leur ancien joueur, le président de l’OL, Jean-Michel Aulas, et son conseiller Bernard Lacombe ont d’ailleurs multiplié les appels du pied à Ben Arfa. « On rêve de le revoir chez nous », lançait dans la semaine Lacombe. Le bras droit d’Aulas se met même à rêver d’un trio à la barcelonaise (Messi, Neymar et Suarez) pour la saison prochaine. « Lacazette, Fekir et Ben Arfa sont capables de faire ensemble des choses énormes, mais vraiment énormes. Après, il faudra penser à défendre », ajoutait-il.

Ce soir, Alexandre Lacazette, qui a retrouvé le chemin des filets (16 buts) depuis quelques matchs, sera le seul joueur de ce trio fantasmé aligné au sein de l’attaque lyonnaise. De retour de blessure vendredi dernier, Nabil Fekir rentrera certainement en jeu pour épauler son compère. Quant à Hatem Ben Arfa, il portera, lui, le maillot des Aiglons, que Claude Puel, dont l’histoire avec l’OL s’est terminée aux prud’Hommes, est ravi de le voir arborer.