Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a vivement condamné la hausse des attaques contre des hauts responsables au Burundi, selon un communiqué publié mercredi 27 avril à Genève.

« Je crains que le nombre croissant d’assassinats ciblés n’aboutisse inévitablement à une aggravation de la spirale de violence et de troubles déjà très dangereuse au Burundi », a-t-il indiqué.

Appel à un « dialogue »

Le responsable onusien cite notamment l’assassinat du Général tutsi Athanase Kararuza et de sa femme lundi 25 avril, et « la tentative apparente » d’assassinat la veille contre le ministre des droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre, Martin Nivyabandi.

M. Zeid a réclamé l’ouverture d’une « enquête en bonne et due forme » et la condamnation de responsables de ces crimes.

Trente-et-une personnes ont été tuées au cours d’attaques en avril contre neuf le mois précédent, a précisé l’ONU pour qui la grande majorité de ces attaques a été menée par des hommes armés non identifiés.

Le Haut-Commissaire a encore appelé toutes les parties à prendre part à un « dialogue véritable » lors des prochaines discussions inter-burundaises à Arusha menées sous l’égide de la Communauté de l’Afrique de l’Est, afin « d’améliorer la situation des droits de l’homme et de trouver une solution durable à la crise politique en cours ».