Emmanuel Macron. | THOMAS SAMSON / AFP

Alors que doit se tenir, jeudi 3 mars, le sommet franco-britannique annuel réunissant François Hollande et David Cameron, avec au menu le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, Emmanuel Macron n’a pas hésité à faire monter la pression jeudi dans une interview au Financial Times.

La France cesserait de retenir les migrants à Calais et inciterait les banquiers à quitter le Royaume-Uni pour la France en cas de sortie de l’Union européenne, prévient le ministre de l’économie français.

« Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais », a indiqué M. Macron au quotidien financier britannique, précisant que le « Brexit » pourrait saborder les accords du Touquet qui permettent à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière. David Cameron avait prévenu en février que le Brexit pourrait signifier que les contrôles aux frontières seraient supprimés à Calais et qu’il « n’y aurait rien qui empêcherait des milliers de personnes de traverser la Manche du jour au lendemain ».

Attirer les services financiers

Emmanuel Macron a ajouté qu’en cas de Brexit, le Royaume-Uni n’aurait plus un accès complet au marché unique et que Paris pourrait chercher à attirer les services financiers et les inciter à quitter Londres.

Depuis le début de la semaine, les autorités françaises ont entrepris de détruire les cabanes de fortune des migrants installés dans la partie sud de la « jungle » de Calais, le plus grand bidonville de France qui abrite des milliers de personnes cherchant à rejoindre l’Angleterre. La France cherche à les reloger dans des centres d’accueil à Calais ou ailleurs sur le territoire français.