Devant le siège de Mitsubishi Motors à Tokyo. | TOSHIFUMI KITAMURA / AFP

L’action Mitsubishi Motors s’orientait vers un plongeon de 20 % jeudi 21 avril à la Bourse de Tokyo, tandis que le ministère des transports perquisitionnait des locaux du groupe au lendemain de l’aveu de manipulations de données sur 625 000 véhicules de petit gabarit.

Les investisseurs craignent qu’un nombre plus important de voitures soit concerné par le maquillage des performances énergétiques. A la mi-journée, le cours de l’action Mitsubishi Motors n’était toujours pas calculé, à cause d’un trop grand volume de requêtes, mais il se dirigeait vers une très lourde perte de 150 yens (- 20,46 %), le recul maximum autorisé pour la journée. Il avait déjà lâché 15 % la veille alors que circulaient des informations sur la tenue d’un point de presse pour avouer des fraudes.

« Une affaire extrêmement sérieuse »

« C’est une affaire extrêmement sérieuse », a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, qui a exigé du constructeur « des explications ».

De fait, mercredi après la fermeture du marché, le PDG de Mitsubishi Motors a avoué un embellissement intentionnel des performances énergétiques de plusieurs modèles de véhicules vendus au Japon, dont deux commercialisés par son compatriote Nissan dans le cadre d’un accord de partenariat entre les deux groupes. L’écart entre la consommation réelle et celle déclarée serait de l’ordre de 5 à 10 % du fait d’une fraude sur les chiffres relatifs aux pneus. L’aveu a été fait après un constat de Nissan selon lequel les performances affichées et celles mesurées ne correspondaient pas.