La ministre du travail Myriam El Khomri a déclaré dimanche 1er mai que « l’heure du Parlement est venue » et que, désormais, le débat sur le très contesté projet de loi travail « doit avoir lieu dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ». Une fois votée et promulguée, a-t-elle poursuivi lors de l’émission « Le Grand Rendez-Vous » Europe1 - Le Monde - iTélé, cette loi devrait être promulguée « dans les six mois ».

Mme El Khomri a déploré les « slogans » et « caricatures » faits sur son texte. Défendant un projet de loi « juste et nécessaire », la ministre a rappelé qu’elle bénéficiait d’importants soutiens :

« Ce projet est soutenu par des syndicats dits réformistes qui représentent une majorité des salariés et un grand nombre de députés progressistes (...) le retirer à l’aube du débat parlementaire, ce serait une retraite ».

Myriam El Khomri a rappelé « la philosophie » de son projet : « se mettre d’accord au plus près des entreprises », « laisser plus d’espace à l’échelle de l’entreprise pour s’adapter ».Elle a reconnu « la charge symbolique et anxiogène » des dispositions sur le licenciement économique mais a affirmé que le gouvernement « ne voulait pas faciliter les licenciements ». En revanche, il souhaite « encadrer » le licenciement économique et mettre fin « au recours abusif aux ruptures conventionnelles ou licenciement pour motif personnel »« Nous le faisons et pour les employeurs et pour les employés », a-t-elle lancé, expliquant vouloir « encourager, favoriser l’embauche en CDI ».