La ministre du travail Myriam El Khomri, le 6 avril à l'Assemblée nationale. | PATRICK KOVARIK / AFP

Alors que le projet de loi travail est débattu à partir de mardi 3 mai à l’Assemblée nationale, la ministre du travail, Myriam El Khomri, se dit « impatiente » de le défendre dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France.

Interrogée sur les quarante voix manquantes à gauche pour voter le texte, elle estime que « du dialogue et de l’échange peut découler une évolution majoritaire ». Et la socialiste de réaffirmer que son objectif est d’obtenir l’adhésion des parlementaires de sa famille politique : « Ce texte est un acte de confiance dans le dialogue social au plus près du terrain. »

« Faut-il céder à la rue ? »

La ministre affirme par ailleurs qu’elle « refuse de faire planer la menace » du recours à l’article 49-3 de la Constitution pour imposer son projet de loi. « Je ne suis pas dans cette perspective », insiste Mme El Khomri, qui dit attendre de voir « comment les choses se déroulent » au Parlement.

A propos des violences qui ont eu lieu à l’issue du défilé du 1er-Mai à Paris, après les journées de mobilisation contre son texte et en marge des rassemblements de Nuit debout sur la place de la République, elle estime qu’il ne faut pas céder à la confusion : « Les manifestants font usage d’un droit, les casseurs veulent renverser les institutions. Ils sont dans une démarche destructrice, qui n’a rien à voir avec le contenu du projet de loi. »

« L’heure du Parlement est venue et permettra d’enrichir ce texte. Faut-il céder à la rue et retirer le texte ? Non », affirme-t-elle enfin.

La loi travail expliquée en patates
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