Des hommes armés, suspectés d’appartenir au groupe islamiste Boko Haram, ont attaqué à cheval un village du nord-est du Nigeria, dans la nuit du mardi 19 avril au mercredi 20. Selon des témoins appartenant à une milice citoyenne, au moins onze personnes ont été tuées au cours de l’assaut et plusieurs autres blessées, dont six grièvement.

« Les assaillants sont arrivés vers minuit, et ont commencé à tirer dans le village, ce qui a forcé les habitants à se réfugier dans la brousse. Certains les ont poursuivis et tués, pendant que d’autres incendiaient le village. Tout a brûlé », a expliqué Aisami Mamman, l’un des témoins membres d’un groupe d’autodéfense qui aide l’armée dans sa lutte contre les terroristes nigérians.

Pénuries d’essence

Les raisons de cette attaque restent encore floues. Mais lors de précédents raids sur des villages, Boko Haram avait volé du bétail et de la nourriture. Début avril, toujours dans le nord-est du Nigeria, les villages de Gurum et Dokshi ont été les cibles d’attaques similaires qui ont fait au moins vingt morts. Ce modus operandi a été déjà été utilisé par l’organisation terroriste

Depuis 2015, l’armée a regagné de larges bandes de territoires qui étaient passées en 2014 aux mains de Boko Haram, dispersant ses combattants et coupant les routes empruntées pour leur approvisionnement. Les islamistes, affectés par la pénurie d’essence qui gagne le pays, doivent de plus en plus mener leurs attaques à cheval ou à vélo au lieu de leurs habituelles motos ou voitures pick-up. On estime qu’environ 20 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’insurrection en 2009.

« J’ai été otage de Boko Haram »
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