La date est désormais officielle. Le roi d’Espagne, Felipe VI, a signé mardi 3 mai le décret ordonnant la tenue de nouvelles élections législatives, dont la date a été fixée au 26 juin, a annoncé le service de presse du Parlement. Dans ce décret, le roi ordonne la dissolution du Parlement et la tenue d’élections seulement six mois après les dernières législatives, car depuis ce scrutin, les principaux partis n’ont pas réussi à s’entendre pour investir un gouvernement.

Les élections législatives du 20 décembre avaient débouché sur un Parlement fragmenté entre quatre grands partis : le Parti populaire (PP – conservateur), au pouvoir, avec 123 sièges, suivi du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE – 90 députés), de Podemos (65 députés – gauche radicale) et de Ciudadanos (40 députés – centre). Ils n’ont pas réussi depuis à s’accorder sur la formation d’un gouvernement de coalition.

Mariano Rajoy favori

Mariano Rajoy se présentera pour la cinquième fois de suite à la présidence du gouvernement espagnol pour le PP, qu’il occupe depuis 2011. Et les sondages augurent de résultats assez semblables à ceux obtenus en décembre. Le PP de Mariano Rajoy pourrait se trouver renforcé. Pas assez cependant pour espérer obtenir une majorité absolue au Congrès des députés. Il lui faudrait trouver des alliés au Parlement, ce qui se révélerait complexe.

Le chef de file du PSOE, Pedro Sanchez, a affirmé qu’il maintiendrait, quels que soient les résultats, son refus de soutenir un gouvernement présidé par le PP. Quant au président du parti centriste Ciudadanos, Albert Rivera, il a annoncé qu’il demanderait la tête de Mariano Rajoy avant d’entériner tout accord postélectoral.

Si Podemos parvient à sceller une coalition électorale avec les écolo-communistes de la Gauche unie (IU, Izquierda unida), comme il l’escompte, il pourrait atteindre la deuxième place sur l’échiquier politique espagnol.