Ségolène Royal, lors de la quatrième conférence environnementale du quinquennat de François Hollande, le 26 avril. | PHILIPPE LOPEZ / AFP

Le périmètre des plans particuliers d’intervention (PPI) autour des sites nucléaires en cas d’incidents va être étendu à 20 km, contre 10 actuellement, a annoncé mardi 26 avril Ségolène Royal.

La ministre de l’environnement et de l’énergie s’est exprimée le jour du 30e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en marge de la quatrième conférence environnementale.

La France compte 58 réacteurs et 19 centrales nucléaires. En cas d’incident, les PPI prévoient l’information de la population, la mobilisation des hôpitaux, l’organisation d’une éventuelle mise à abri de la population, etc.

De la « poudre aux yeux » pour Greenpeace

« Les autorités européennes de sûreté et de radioprotection avaient recommandé d’étendre les périmètres des PPI », a rappelé Ségolène Royal, précisant que le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale « va mettre en place cette décision », sans donner de date.

L’annonce a reçu un accueil froid de la part des ONG. Pour l’organisation non gouvernementale Sortir du nucléaire, le périmètre de 20 km est « dérisoire » : « Ségolène Royal se contente de jeter des miettes ! », juge l’ONG dans un communiqué.

« L’extension à 20 km est purement et simplement de la poudre aux yeux », renchérit Greenpeace, qui rappelle que « l’impact radiologique de l’accident de Fukushima s’étendait sur un périmètre de 100 km. En ce qui concerne la catastrophe de Tchernobyl, le périmètre était de 300 km ».

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