Le président argentin, Mauricio Macri, à Buenos Aires, le 23 mars. | NICHOLAS KAMM / AFP

Un juge argentin a envoyé des commissions rogatoires au Panama et aux Bahamas afin de savoir si le président Mauricio Macri possédait des parts dans des sociétés basées dans ces paradis fiscaux, dont l’existence a été révélée par les « Panama Papers ».

Le magistrat Sebastian Casanello veut savoir si le dirigeant « apparaît ou est apparu comme actionnaire » des entreprises Fleg Trading Ltd et Kagemusha SA et si celles-ci ont enregistré des « comptes bancaires à son nom », a précisé une source judiciaire.

« Omission illicite »

Le juge cherche à déterminer si M. Macri peut être reconnu coupable « d’omission illicite » d’éléments dans sa déclaration de patrimoine, un délit passible de deux ans d’emprisonnement. Dès les révélations des « Panama Papers », le président de centre-droit, élu en novembre, avait réagi en disant qu’il n’avait eu aucune participation dans ces firmes, raison pour laquelle il ne les avait jamais mentionnées.

Outre son nom, ceux de membres de la famille du secrétaire général de la présidence argentine, Fernando Andreis, et celui de Nestor Grindetti, responsable des finances municipales de Buenos Aires lorsque M. Macri en était maire, apparaissent dans l’enquête internationale.

Nombreuses procédures

Les millions de documents issus du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca et dévoilés début avril par une centaine de médias dont Le Monde, ont mis au jour un vaste scandale mondial d’évasion fiscale. Leurs révélations ont provoqué l’ouverture de nombreuses procédures judiciaires et conduit le premier ministre islandais et le ministre espagnol de l’indutrie à la démission.

« Panama papers » : comprendre le système offshore en 3 minutes
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