Le président de la République François Hollande a ouvert lundi 25 avril à l’Elysée la quatrième et dernière conférence environnementale du quinquennat. | JACKY NAEGELEN / AFP

A l’occasion de l’ouverture de la quatrième conférence environnementale, François Hollande a annoncé lundi 25 avril qu’EDF devra proposer après 2018 « la fermeture de certaines centrales » nucléaires et la « prolongation d’autres », dans le cadre de la transition énergétique.

Ces propositions, qui ne sont pas nouvelles, ne pourront être mises en œuvre qu’après l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur « l’état du parc » nucléaire français, attendu fin 2018, a précisé M. Hollande dans son discours. A terme, il s’agit de tenir les objectifs fixés dans la loi sur la transition énergétique, à savoir la baisse de la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité d’ici 2025, en parallèle de la montée en puissance des énergies renouvelables. D’après le président de la République :

« Fermer des centrales n’est pas une décision qui s’improvise (…) [Ces fermetures] doivent se faire selon un calendrier précis, dans le respect des personnels, des territoires et de nos engagements en matière de climat. »

Une feuille de route sur le nucléaire « d’ici le 1er juillet »

M. Hollande a par ailleurs confirmé que Fessenheim (Bas-Rhin) serait la première centrale nucléaire à fermer dans les années qui viennent et que le décret qui abrogera l’autorisation d’exploitation serait pris « cette année ».

La conférence a été ouverte dans la matinée par la ministre de l’environnement. Ségolène Royal a confirmé que la feuille de route sur le nucléaire serait « bien déposée d’ici le 1er juillet » et que les objectifs en matière d’énergies renouvelables seraient publiés dans un arrêté à paraître mercredi au Journal officiel. L’objectif, d’ici à 2023, est « d’augmenter de 50 % la capacité installée » des énergies renouvelables, a détaillé Mme Royal.