La haute autorité chargée du bon déroulement de la primaire à droite a contesté, mercredi 4 mai, la décision prise la veille à huis clos par le bureau politique du parti Les Républicains de renoncer à organiser par voie électronique le vote à ce scrutin pour les 1,2 million de Français établis hors de France.

L’instance indépendante, qui a été « saisie par plusieurs candidats à la candidature », rappelle qu’un vote papier pour ces Français n’est pas ce sur quoi « elle a travaillé » pour le scrutin prévu les 20 et 27 novembre. Elle « recommande » donc que le bureau politique, instance dirigeante du parti LR, soit de nouveau saisi « des propositions de modifications de la charte de la primaire permettant un vote effectif des Français établis hors de France ».

Ce changement de règle fait suite à une initiative de Nicolas Sarkozy, qui a organisé à la surprise générale, mardi, un vote sur sa proposition, en l’absence d’Alain Juppé, de François Fillon et de Bruno Le Maire. Ce point précis semblait faire l’objet d’un consensus entre les différents candidats depuis plusieurs mois et le sujet n’avait pas été prévu à l’ordre du jour du bureau politique. Favorables au vote par Internet, les camps Juppé, Fillon et Le Maire ont dénoncé « un coup de force » du président du parti.