Donald Trump lors d'un meeting de campagne à Carmel, dans l'Indiana, le 2 mai. | AARON P. BERNSTEIN / REUTERS

Le magnat de l’immobilier, Donald Trump, était donné mardi 3 mai vainqueur de la primaire républicaine dans l’Indiana, Etat industriel situé dans la région des Grands Lacs.. De quoi le rapprocher un peu plus de l’investiture du Grand Old Party en vue de la présidentielle de novembre.

Son principal adversaire, le sénateur du Texas Ted Cruz, espérait pourtant rebondir dans cet Etat après la douche froide de la semaine dernière, où il a vu le milliardaire s’imposer dans les cinq Etats du Nord-Est appelés à leur tour à désigner leurs délégués en vue des conventions partisanes du mois de juillet.

Il avait même scellé un accord avec le troisième candidat à la nomination du parti républicain, le gouverneur de l’Ohio John Kasich : ce dernier acceptant de consacrer ses ressources financières à la conquête des Etats situés à l’ouest de l’Indiana, et d’abandonner celui-ci à M. Cruz. Leur objectif : empêcher l’homme d’affaire d’obtenir la majorité absolue des délégués et créer les conditions à la tenue d’une convention « contestée » à Cleveland, en juillet.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile

Selon le dernier décompte de l’agence Associated Press, Donald Trump est largement en tête dans le camp républicain avec 996 délégués contre 565 pour Ted Cruz et 153 pour John Kasich. La convention républicaine réunira 2 472 délégués, il en faudra 1 237 pour s’assurer l’investiture.

Ils étaient 57 à être en jeu ce mardi dans l’Indiana. Sur ces derniers, trois sont attribués par chacun des neuf districts électoraux de l’Etat : le candidat qui obtient le plus de voix en remporte l’ensemble. Les trente autres sont attribués à la personne qui obtient le plus de voix au niveau de tout l’Etat.

Donald Trump n’a plus besoin que d’environ 40 % des 445 délégués restant à distribuer dans les neuf dernières primaires. C’est d’autant plus possible que certains Etats comme le New Jersey et la Californie, où il mène dans les sondages, attribueront la totalité ou presque de leurs délégués au candidat qui arrivera premier en vertu de la règle dite du « winner-take-all ».

Dans le camp démocrate, les premiers résultats encore très partiels donnent une légère avance à Hillary Clinton sur son rival Bernie Sanders. L’ancienne First Lady dispose de 2 165 délégués et « super délégués » contre 1 357 pour le sénateur du Vermont. A la convention de Philadelphie, il en faudra au moins 2 383 pour être investi. Quatre-vingt-douze délégués étaient en jeu ce mardi dans l’Indiana, dont 83 répartis à la proportionnelle.