Dans un bureau de vote à Brooklyn, lors de la primaire de l'Etat de New York mardi 19 avril. | STEPHANIE KEITH / AFP

La primaire qui s’est déroulée mardi 19 avril dans l’Etat de New York et qui a vu la victoire de Hillary Clinton chez les démocrates et de Donald Trump pour les républicains, a été entachée par de nombreuses irrégularités. Celles-ci ont conduit le contrôleur de la ville à commander un audit pour faire la lumière sur les circonstances de ces problèmes.

« Les habitants de New York ont perdu confiance dans le fait que le Board of elections [l’organisme qui veille au bon déroulé des élections] peut effectivement administrer les élections et nous entendons trouver la raison pour laquelle il est constamment désorganisé, confus et inefficace », s’est emporté Scott Stringer, le contrôleur de New York, soulignant qu’il « n’y a rien de plus sacré au sein de notre nation que le droit de vote ».

Le principal problème a été constaté à Brooklyn où 120 000 électeurs démocrates ont disparu des listes électorales entre novembre 2015 et avril 2016, sans raison apparente. Le maire de New York s’est lui-même étonné de l’écart : « Je reconnais que beaucoup de gens ont déménagé ou ont emménagé à Brooklyn. Cela pourrait expliquer en partie le problème ». Bill de Blasio s’est dit tout de même « troublé » par la différence constatée en moins de six mois et surtout « dans un sens négatif ».

De nombreux problèmes d’organisation

Dans certains bureaux de vote, les électeurs ont dû attendre plusieurs heures avant que le scrutin puisse débuter. Ainsi, à Fort Greene, dans le quartier de Brooklyn, lorsque les gens sont arrivés à l’ouverture du bureau, on leur a demandé de patienter trois heures parce que le personnel électoral n’avait pas les clefs du local.

Dans d’autres, le matériel d’enregistrement des votes était défectueux, tandis qu’ici et là le personnel d’encadrement était insuffisant. Dans le Queens, constatant que le matériel n’était pas opérationnel, on a proposé à des électeurs de mettre de côté leur bulletin, le temps qu’il puisse être traité plus tard. D’autres ont été orientés vers des bureaux de vote qui n’étaient pas le leur. Par ailleurs, il y a une enquête en cours sur l’erreur commise sur les bulletins de vote en espagnol, qui ont obligé les organisateurs à faire une réimpression dans l’urgence pour un coût de 200 000 dollars.

Le bureau du procureur général de l’Etat a reçu au total dans la journée plus de 400 appels d’électeurs mécontents.