Les images des dégâts provoqués par le violent séisme en Equateur

Un violent séisme, de magnitude 7,8, a secoué l’Equateur samedi 16 avril, tuant au moins 233 personnes, selon un nouveau bilan diffusé par le président Rafael Correa. Les autorités avaient aussi évoqué auparavant le chiffre de 588 blessés. Les dégâts sont considérables dans le sud-ouest du pays, jusque dans la région de Guayaquil, sur la côte pacifique. Sur place, des témoins décrivent des scènes de panique.

A Portoviejo, l’une des villes les plus touchées, à l’ouest du pays, des maisons détruites, un marché dévasté, des lampadaires au sol et des débris éparpillés sur les trottoirs témoignent de l’ampleur de la secousse, la plus forte dans ce pays depuis 1979. 

« C’était horrible, c’est la première fois que je ressens un séisme comme celui-ci, j’ai eu l’impression qu’il durait une minute et demi », a témoigné auprès de l’AFP Bibi Macontos, habitante de 57 ans. « J’ai cru que ma maison allait s’effondrer », a-t-elle ajouté, encore sous le choc.

« Nous sommes sortis en vitesse dans la rue et nous avons vu que le marché couvert s’était effondré », a raconté à l’AFP Nelly, 73 ans, habitante d’Abdon Calderon, localité proche de Portoviejo, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. En larmes, elle a confié qu’« il y avait une personne coincée [sous les décombres] qui criait pour demander de l’aide, mais après elle a arrêté de crier ».

« Je voulais seulement que ça s’arrête »

« Les maisons se sont écroulées, les réverbères sont tombés, les gens sont complètement désespérés, il y a des gens enterrés sous les décombres », a également relaté Miriam Santana, 40 ans, employée de maison à Manta, ville de l’ouest du pays, proche de l’épicentre. « C’était comme la fin du monde », a-t-elle ajouté.

A Quito, la capitale, Cristina Duran, 45 ans, s’est réfugiée sous l’encadrement d’une porte pour se protéger des vitres volant en éclats. « J’étais affolée et je voulais seulement que ça s’arrête », a-t-elle déclaré.

« Mon Dieu, c’est le séisme le plus long et le plus fort que j’aie jamais senti de toute ma vie. Durant un bon moment, j’ai eu le tournis (…) Je voulais sortir en courant dans la rue, mais je ne pouvais pas », a raconté à l’AFP Maria Torres, 60 ans.

A Guayaquil, où un pont et le toit d’un centre commercial se sont effondrés, des passagers sont sortis affolés de l’aéroport. « Des lampes sont tombées du plafond et les gens couraient terrorisés », a témoigné l’un d’eux, Luis Quimis, 30 ans.