Manifestation de cheminots, à Paris, le 31 mars. | ALAIN JOCARD / AFP

Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – Confédération générale du travail (CGT), Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), union syndicale Solidaires (SUD) et Confédération française démocratique du travail (CFDT) – appellent à une grève de vingt-quatre heures, mardi 26 avril – du 25 avril 19 heures au 27 avril 8 heures –, ont fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP), lundi 18 avril, des représentants de la CGT et de SUD. Cette mobilisation a pour but de peser sur les négociations en cours concernant les conditions de travail des cheminots.

Il s’agit de la deuxième grève unitaire à la SNCF depuis 2013. Celle du 9 mars, lancée pour les mêmes raisons, avait fortement perturbé le trafic. Elle avait été suivie par 35,5 % des membres du personnel, selon la direction, et, de source syndicale, par plus de 60 % des conducteurs et contrôleurs.

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« Le 26 avril sera une nouvelle étape de mobilisation. Une manifestation nationale, sans grève, est aussi proposée le 10 mai, a expliqué à l’AFP Thierry Nier, porte-parole de la CGT-cheminots. Un mouvement plus ferme pourrait être envisagé si après ces séquences il n’y a pas de réponse concrète à notre demande d’ouverture de réelles négociations prenant en compte les propositions alternatives des organisations syndicales. »

Cadre social unique

Le 18 février, Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat chargé des transports, avait communiqué aux partenaires sociaux le projet de « décret socle » – la base du nouveau cadre social unique du secteur ferroviaire. Ce texte doit être complété d’ici à juin d’une convention collective de branche et d’accords d’entreprise.

Les organisations syndicales et les principales entreprises du secteur, réunies au sein de l’Union des transports publics (UTP), doivent établir un cadre social minimal qui prévaudra pour les 170 000 salariés de la branche (dont 148 000 pour la SNCF) lors de l’ouverture du secteur ferroviaire à la concurrence. Ce chantier est le dernier volet, et le plus délicat de la réforme ferroviaire votée en août 2014.

Cette réglementation est essentielle pour l’économie du secteur. Selon une étude de l’UTP de 2014, il faut en moyenne 30 % de personnes en moins au privé pour offrir le même service de transport de fret que la SNCF. De même, pour proposer le même service de transport de passagers, les sociétés privées auraient besoin de moins d’employés que le groupe public, la différence se situant entre 15 % et 18 % du fait des règles sociales en vigueur à la SNCF et chez ses concurrents.