De la fumée s'élève d'un quartier contrôlé par les rebelles à Alep après un bombardement du régime syrien, le 29 avril. | ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS

Les Etats-Unis ont réclamé samedi 30 avril la fin des bombardements sur la ville d’Alep et le rétablissement du cessez-le-feu dans toute la Syrie, à la veille de la venue à Genève de John Kerry pour des entretiens en urgence sur le conflit.

Des dizaines d’habitants de la partie contrôlée par les rebelles à Alep ont par ailleurs fui samedi leurs quartiers pour échapper aux nouveaux raids aériens du régime, contre lequel la Russie a exclu de faire pression.

Dans l’espoir de promouvoir un cessez-le-feu dans cette ville du nord où près de 250 civils ont été tués en une dizaine de jours, le secrétaire d’Etat américain John Kerry se rendra à Genève dimanche et lundi. Il s’entretiendra avec l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la Syrie, Staffan de Mistura, et ses homologues saoudien Adel Al-Jubeir et jordanien Nasser Judeh au sujet d’un cessez-le-feu mais aussi sur les moyens de soutenir une transition politique pour mettre fin à une guerre qui a fait plus de 270 000 morts depuis 2011.

Raids aériens

Washington entend ainsi relancer les efforts internationaux pour rétablir le cessez-le-feu coparrainé avec Moscou – allié de Damas – et qui est en principe en vigueur depuis le 27 février en Syrie. Mais cette trêve n’a pas résisté aux raids aériens meurtriers ces derniers jours du régime du président Bachar Al-Assad sur Alep, deuxième ville du pays.

Face à la tragédie qui se joue dans cette ville, le hashtag #AleppoIsburning a été relayé massivement sur les réseaux sociaux et appelle à des manifestations de solidarité dans plusieurs pays.

En dehors du sort d’Alep, une trêve temporaire entrée en vigueur samedi à minuit sous l’impulsion de Moscou et de Washington semblait tenir sur deux fronts, dans la province de Lattaquié et la Ghouta orientale près de Damas.