Donald Trump après l'annonce de l'abandon de son « challenger » Ted Cruz, le 3 mai 2016. | LUCAS JACKSON / REUTERS

La bataille est finie chez les républicains américains. Leur candidat – sauf coup de théâtre très improbable – sera Donald Trump. Il a fait la course en tête tout le long de la campagne des primaires et n’a jamais vraiment été inquiété par ses adversaires, Ted Cruz ou Marco Rubio. Après seulement quatorze semaines de campagne – il ne reste plus qu’un mois, et neuf Etats –, le milliardaire a fait abandonner tous les autres candidats les uns après les autres, jusqu’à Ted Cruz, ce mardi 3 mai, à l’issue de la primaire dans l’Indiana.

Candidat iconoclaste au discours populiste et réactionnaire, voire raciste, Donald Trump est aussi celui qui a le moins convaincu de tous les candidats à une primaire républicaine depuis 2000. Après les résultats dans l’Indiana, mardi 3 mai, il émarge à 48 % des délégués désignés après avoir culminé à 66 % lors de la troisième semaine.

Trump, candidat le plus mal « élu » du XXIe siècle
Pourcentage de délégués cumulés au fil des semaines de campagne de la primaire républicaine.

Ce résultat est bien en deçà de ceux de ses prédécesseurs. Mitt Romney, candidat malheureux face à Barack Obama en 2012, disposait à la même période de 55 % des délégués désignés. Et plus « consensuel » encore, il y a George W. Bush qui, en 2000, plafonnait au même stade à 83 % des délégués, écrasant un certain John McCain (qui en avait 66 % à la même période), qui tirera son épingle du jeu en 2008 – mais pas face à Barack Obama.

Reste désormais l’étape ultime, celle de l’investiture républicaine à l’issue de la convention du parti, qui aura lieu à Cleveland (Ohio) du 18 au 21 juillet.