Une explosion, due à une bombe, à bord d’un bus à Jérusalem a fait au moins 21 blessés, lundi 18 avril, a annoncé la police israélienne. « Une investigation menée par des experts de la police a montré qu’une bombe a explosé dans la partie arrière du bus, provoquant un incendie et blessant des passagers », a précisé la police dans un communiqué.

Brachie Sprung, la porte-parole du maire de Jérusalem, a déclaré qu’une bombe était à l’origine de l’explosion. « C’était une petite bombe, mais c’était sans aucun doute une bombe », a-t-elle dit. Le service de sécurité intérieure a parlé d’une « attaque terroriste ».

Les flammes se propagent d’un bus à l’autre

L’explosion s’est produite dans le quartier de Derech Hebron, dans le sud-ouest de Jérusalem, près de la limite avec la Cisjordanie. Sur les images diffusées par les chaînes de télévision, les flammes semblent se propager d’un bus à l’autre. D’épaisses volutes de fumée sombre s’échappent des véhicules. Selon la police, deux autobus et une voiture à proximité ont été touchés par l’incendie qui a suivi l’explosion.

Les autorités avaient d’abord affirmé que le bus visé était vide et que les personnes blessées se trouvaient à bord d’un autre bus, mais cette version des faits n’a pas été confirmée. Deux des blessés sont dans un état grave, selon les secours. La majorité des blessés sont atteints de brûlures. La police vérifie si le responsable de l’attaque figure parmi les blessés.

« Nous empêcher d’avoir une vie normale »

Nir Barkat, le maire de Jérusalem, présent sur les lieux, a affirmé aux journalistes que « les habitants de la ville doivent rester vigilants ». « S’il s’agit d’une attaque terroriste, les assaillants veulent nous empêcher d’avoir une vie normale, et ce que l’on doit faire, c’est retourner à cette vie normale aussi vite que possible », a-t-il ajouté.

S’il est confirmé que cette attaque a été menée par des Palestiniens, cela marquerait une escalade dans les violences, les assaillants palestiniens ayant recouru ces derniers mois principalement à l’arme blanche dans leurs attaques contre des Israéliens. L’attaque de Jérusalem est survenue alors que les attaques palestiniennes avaient sensiblement baissé ces dernières semaines.

Depuis le 1er octobre, la vague de violences qui secoue les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël a provoqué la mort de 201 Palestiniens, 28 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais. La plupart des Palestiniens morts sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques.

Les attentats-suicides contre des bus israéliens étaient l’un des modes opératoires de la deuxième Intifada, en 2000-2005, mais ont pratiquement disparu depuis. Pendant la guerre de Gaza de 2012, un Arabe israélien avait déposé une bombe dans un bus à Tel-Aviv. La déflagration avait fait des blessés, mais pas de morts.