Capture d'écran de l'affiche de la CGT.

Après les violences qui ont émaillé les manifestations du 1er-Mai, une nouvelle affiche de la CGT contre les forces de l’ordre fait polémique. Le syndicat Info’com de la CGT a publié dimanche 1er mai une affiche « Loi travail, stop à la répression ! » sur laquelle on voit des policiers fouler un sol maculé de rouge, symbolisant du sang.

« Les manifestations du 1er-Mai ont été l’occasion pour le pouvoir dirigeant les forces de l’ordre de passer un cap dans l’intimidation des manifestants en coupant délibérément le cortège parisien », écrit sur son site Internet la CGT.

Le syndicat Synergie-Officiers s’est déclaré, lundi, « scandalisé » par cette affiche. Fustigeant un « torchon inspiré des pires heures de notre histoire », le deuxième syndicat des officiers de police a dénoncé dans un communiqué une « campagne ignoble, d’une violence inouïe ». « Il est désormais clair que la CGT rejoint les camps des casseurs et du totalitarisme de la rue », selon le syndicat policier qui demande au ministère de l’intérieur de déposer plainte.

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« Tout le monde déteste la police »

A la mi-avril, un précédent visuel d’Info’com-CGT, montrant une matraque et un insigne de CRS près d’une flaque de sang, avec pour titre « la police doit protéger les citoyens et non les frapper », avait été critiqué par le ministre Bernard Cazeneuve et des syndicats de policiers.

La première affiche « visait plus des actes isolés de forces de l’ordre [envers] des manifestants pacifistes », a expliqué à l’Agence France-Presse Romain Altmann, secrétaire général du syndicat CGT. Celle publiée dimanche, en revanche, est « plus politique, car elle ne cible pas la violence de certains [policiers] mais plus la répression globale du mouvement » social contre la loi travail, affirme-t-il.

Dimanche, lors des rassemblements du 1er-Mai contre le projet de loi travail, des manifestants, notamment en tête du cortège, ont pris à partie les forces de l’ordre qui leur faisaient face, en scandant « Tout le monde déteste la police ! » ou encore « Police, casse-toi, la rue n’est pas à toi ! »

Ainsi, peu de temps après le début de la manifestation, les premiers gaz lacrymogènes des forces de l’ordre fusaient et rencontraient les premiers pétards et feux d’artifice des manifestants, occasionnant quelques charges sporadiques des policiers.