Des rebelles de la Résistance national du Mozambique (Renamo), principal parti d’opposition, qui ont repris les armes en 2013. | JINTY JACKSON/AFP

Une enseignante philippine a été tuée, dimanche, dans l’attaque d’un bus de voyageurs attribuée à la branche armée de la Renamo, le principal parti d’opposition, dans le centre du Mozambique, a-t-on appris, mardi 17 mai, auprès de la police locale.

Murrotone, le lieu de l’attaque se trouve à proximité d’une base de la Renamo, d’après les médias locaux. Les rebelles auraient fait signe au bus de s’arrêter mais le conducteur n’a pas obtempéré, ont rapporté des passagers interrogés par le quotidien CanalMoz.

Contestation de la mainmise du pouvoir

Le même jour, à Zero, à plus d’une centaine de kilomètres, une autre embuscade contre un bus de la compagnie Nagi a fait six blessés, selon le porte-parole de la police. Samedi déjà, dans la province voisine de Manica, à Mossurize, des hommes de la Renamo ont attaqué un pick-up qui transportait des passagers, tuant une femme qui portait son enfant de 4 mois, qui est lui ressorti indemne, a rapporté lundi l’agence de presse mozambicaine AIM.

Ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), la Renamo a repris les armes en 2013 pour contester la mainmise du parti au pouvoir, le Frelimo, sur l’Etat.

Le parti d’opposition conteste les élections présidentielle et législatives de 2014, remportées à nouveau par le Frelimo, et menace de prendre le pouvoir par la force dans le centre du pays, causant une intensification des affrontements entre les troupes gouvernementales et les rebelles ces derniers mois.

Depuis février, les rebelles attaquent les véhicules circulant sur les principaux axes du centre, en représailles à une vague d’assassinats contre les représentants locaux de la Renamo et qu’ils attribuent aux forces spéciales mozambicaines.