François Hollande, à son arrivée à Abuja, le 14 mai. | Stephane De Sakutin / AP

« Les résultats sont impressionnants ». En visite à Abuja, la capitale nigériane, samedi 14 mai à l’occasion du sommet régional consacré à la lutte contre Boko Haram, François Hollande s’est félicité des progrès réalisés dans la lutte contre le groupe terroriste, qui « reste néanmoins encore une menace. »

Participant avec les chefs d’Etat frontaliers du Nigeria (Bénin, Cameroun, Tchad et Niger), à un sommet international sur la sécurité, le président français a souligné que le groupe rebelle du Nigeria « a été amoindri, obligé de reculer ».

Depuis l’arrivée de Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria, il y a un an, l’armée a multiplié les victoires militaires contre Boko Haram, conduisant le président à annoncer que le groupe islamiste était « techniquement » vaincu. Mais les attentats-suicides n’ont pas cessé, la forêt de Sambisa (dans le nord-est du pays) reste un bastion de repli pour les rebelles, et les facteurs ayant contribué à l’émergence de Boko Haram (pauvreté, sentiment de discrimination des populations du nord essentiellement musulmanes) continuent d’être des facteurs de déstabilisation dans la région.

Déploiement d’une force militaire soutenue par l’Union africaine

Selon François Hollande, les discussions du sommet vont porter sur les moyens d’« amplifier encore l’action » face à l’insurrection islamiste de Boko Haram, dont les liens tissés avec l’organisation Etat islamique « alarment » les Nations unies. Le déploiement effectif d’une force militaire, soutenue par l’Union Africaine et qui comprend 8 500 hommes originaires du Nigeria et des pays frontaliers, devrait aussi être au coeur des discussions du sommet. Le président nigérian encourage le déploiement de cette force, qui aurait dû être effective depuis juillet dernier.

« Au niveau bilatéral, la France apporte un appui aux armées des quatre pays concernés par la lutte contre Boko Haram, en matière de renseignement, logistique, armement et formations », précise un dossier de presse transmis par l’Elysée.

Ce conflit a fait plus de 20 000 morts depuis 2009 et contraint plus de 2,6 millions d’habitants à fuir leur foyer.

Au moins 27 000 morts du terrorisme djihadiste en Afrique en dix ans
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