La présidente brésilienne Dilma Rousseff. | UESLEI MARCELINO / REUTERS

La procédure de destitution engagée contre la présidente du Brésil Dilma Rousseff prend un tour inattendu. A la suprise générale, Waldir Maranhao, le président intérimaire de la Chambre des députés brésiliens a annulé lundi 9 mai le vote des élus qui ont approuvé le 17 avril la procédure de destitution.

M. Maranhao a justifié sa décision par des irrégularités survenues lors de ce vote, au cours duquel 367 députés sur 513 s’étaient prononcés en faveur de la motion. Il reproche notamment à certains députés d’avoir exprimé publiquement leur position avant le scrutin, selon la BBC. Le président de la Chambre précise qu’un nouveau vote doit être organisé sur la question, sans en préciser la date.

Conséquences incertaines

Dilma Rousseff a de son côté déclaré qu’un appel avait été accepté contre les opérations de vote des députés, et que la procédure de destitution était suspendue. Elle a ajouté que les conséquences de cette décision demeuraient pour l’instant imprécises.

La décision de M. Maranhao crée en effet une grande confusion. Après le vote des députés, les sénateurs étaient appelés à valider ou non, cette semaine, l’ouverture formelle du procès en destitution de Mme Rousseff pour maquillage des comptes publics, synonyme de mise à l’écart du pouvoir de la présidente pour six mois en attendant un jugement final.