Dilma Rouseff, le 10 mai à Brasilia. | UESLEI MARCELINO / REUTERS

Les avocats de la présidente brésilienne Dilma Rousseff ont annoncé qu’ils allaient saisir, mardi 10 mai, la Cour suprême pour faire annuler la procédure de destitution à son encontre.

Cette annonce arrive à la veille d’un vote décisif du Sénat, qui pourrait écarter Mme Rousseff du pouvoir. L’issue du scrutin ne fait pratiquement aucun doute : une cinquantaine de sénateurs, sur 81, ont déjà annoncé leur intention de voter en faveur de l’ouverture du procès en destitution de la présidente, qui dénonce un « coup d’Etat parlementaire sans base légale ». Le vice-président du Sénat, Michel Temer, remplacerait alors temporairement la présidente et formerait un nouveau gouvernement.

Soubresauts

La vie politique brésilienne connaît de nombreux soubresauts à l’approche de cette éventuelle destitution. Lundi, le président intérimaire de l’Assemblée, Waldir Maranhao, a demandé l’annulation du vote des élus de sa chambre, qui avaient lancé à la mi-avril la procédure contre la présidente. Il est ensuite revenu sur sa décision, quelques heures plus tard.

La procédure doit donc maintenant suivre son cours, sauf intervention du Tribunal suprême fédéral. Son président, Ricardo Lewandowski, a fait savoir qu’il « [donnerait] priorité aux recours judiciaires » en lien avec la destitution et a assuré que la procédure respecterait la loi.