Billy Vunipola plaqué lors de la finale de la Coupe d’Europe de rugby. | PHILIPPE DESMAZES / AFP

C’était un match sans essai comme sait en produire le rugby moderne : des défenses cadenassées et des attaques qui se heurtent à un mur. Voilà la toile de fond du choc qui a opposé, samedi 14 mai à Lyon, le Racing 92 aux Saracens. Les Franciliens disputaient leur première finale européenne, les Anglais leur seconde en deux ans. Et le résultat s’est réglé à l’expérience, celles desLondoniens manifestement, puisqu’ils l’emportent 21 à 9. Les Saracens sont champions d’Europe, deux ans après leur défaite contre Toulon, à Cardiff.

Et ils ont souffert les Racingmen, vaillants en attaque, francs du collier et solidaires en défense, ils n’ont rien à se reprocher. Ce 14 mai, ils n’ont rien pu faire, les Saracens étaient décidément au dessus.

Seulement sept petites minutes à égalité

En première mi-temps, les Racingmen ne sont pas parvenus à s’imposer dans ce qui ressemblait à une bataille de tranchées au coeur de l’hiver. Sur une pelouse détrempée par les averses, pluie de fautes de main et festival d’en-avant. A ce jeu-là, les Londoniens sont les plus forts, ils mènent dès la 10e minute grâce à leur ouvreur Owen Farrell, auteur de tous les points de son équipe.

Les hommes de Lauret Travers et Laurent Labit parviennent au mieux à revenir à égalité pendant sept minutes grâce à la botte de l’arrière Johann Goosen (3 à 3) à 55 mètres des poteaux au milieu de la première période. C’est insuffisant pour les ciel et blanc, Owen Farrell est réglé comme une horloge, il enchaîne les pénalités malgré les sifflets du public.

Match à sens unique

Face au mur anglais, les Racingmen ont pourtant cherché - et parfois réussi - à mettre du rythme. Et pourtant, face à eux, le mur anglais glisse et ferme parfaitement les extérieurs, sans jamais vraiment laisser la place à un ciel et blanc de passer.

En puissance pourtant, Wenceslas Lauret parvient à se frayer un chemin, Dimitri Szarzewski aussi, avant d’être repris. Dans ce match d’avants, Dan Carter aura su donner un peu d’air aux joueurs du Racing, mais en sortant à la 43e minute avec un genou manifestement encore mal en point, il n’aura pas fait la différence.