Un soldat allemand de la mission de l'OTAN en Afghanistan,le 26 avril 2016. | WAKIL KOHSAR / AFP

Deux soldats roumains de la force de l’OTAN en Afghanistan ont été tués par des hommes portant l’uniforme afghan dans le sud du pays, samedi 7 mai. « Deux membres de l’opération Soutien Résolu sont morts ce matin quand deux individus portant l’uniforme afghan ont ouvert le feu sur eux », a indiqué dans un communiqué la mission de l’Alliance atlantique, sans préciser la nationalité des soldats.

A Bucarest, le ministère de la défense roumain a lui indiqué que deux de ses soldats avaient été tués dans une mission de formation de policiers afghans près de Kandahar, la grande ville du sud-ouest afghan et bastion historique des talibans. Un troisième militaire roumain des forces spéciales a été blessé dans l’attaque et transféré vers un hôpital en Allemagne, selon un communiqué des autorités roumaines.

Attaques « de l’intérieur »

La coalition a précisé que des membres de la mission de l’OTAN ont « répliqué et tué les assaillants ». Elle n’a pas révélé l’endroit exact de l’attaque mais a diligenté une enquête conjointe avec les forces afghanes. Ces attaques « de l’intérieur » ou « fratricides », d’hommes portant l’uniforme afghan contre des membres de l’OTAN, ont accentué ces dernières années le climat de méfiance entre les soldats étrangers et leurs alliés afghans. Selon des responsables occidentaux, ces attaques sont la plupart du temps menées par des soldats ou policiers afghans réagissant à des différends personnels ou à des décalages culturels, mais aussi, dans une moindre mesure, par des insurgés ayant infiltré l’armée afghane.

Les talibans, qui ont lancé le mois dernier leur traditionnelle « saison des combats » et perpétré depuis une série d’attaques sanglantes à Kaboul, n’ont pas revendiqué dans l’immédiat cette attaque. Depuis la fin de sa mission de combat en décembre 2014, l’OTAN maintient une force résiduelle d’environ 13 000 soldats baptisée « Soutien Résolu » et chargée d’appuyer les forces afghanes désormais en première ligne face à l’insurrection des talibans qui refusent de renouer un dialogue de paix timidement entamé l’été dernier au Pakistan.