Le président de la République François Hollande et le pasteur américain Jesse Jackson, le 10 mai 2016. | PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Le président de la République, François Hollande, a annoncé, mardi 10 mai, la création, avant la fin de l’année, d’une « fondation pour la mémoire de l’esclavage, de la traite et des abolitions ». Cette annonce a été faite à l’occasion de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage qui coïncide cette année avec les quinze ans de la loi Taubira, qui reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité.

Cette fondation « sera une source de promotion des valeurs de liberté, d’égalité, de tolérance » et « diffusera la connaissance de l’esclavage, de la traite mais aussi tout le combat des abolitionnistes », a-t-il ajouté. Il a également précisé que cette fondation réfléchirait aussi « à l’édification d’un mémorial aux esclaves et d’un lieu muséographique ».

L’économiste franco-béninois Lionel Zinsou, ancien premier ministre du Bénin, présidera la mission de préfiguration de cette fondation et présentera son rapport « à l’automne ». Dans un communiqué, le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) s’est aussitôt félicité de cette « victoire », qui « constitue objectivement une avancée importante en matière de réparation ».