Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre et sénateur Les Républicains, soutien d’Alain Juppé, estime que cet entretien relève du « discours électoral ». « En se comportant comme un candidat, il ouvre la porte à l’alternative à gauche. Il crée d’autres candidatures », a-t-il estimé.

Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat et soutien de François Fillon, abonde dans ce sens : « François Hollande est en campagne. Il tente de faire oublier que les impôts n’ont jamais été aussi élevés, que le chômage atteint des sommets, que l’insécurité mine le quotidien de nombreux Français, que les déficits se creusent, que l’école et l’université sont en crise, que la voix de la France a disparu en Europe, qu’il s’apprête à tout céder à la Turquie et que notre pays fait moins bien que tous ses grands partenaires européens. »

Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et président de Debout la France, candidat à l’élection présidentielle, juge que François Hollande « a tenté de vanter un bilan pourtant catastrophique. En 2012, il avait promis l’équilibre budgétaire, une baisse du chômage réelle, l’exemplarité en politique, moins d’insécurité. Quatre ans après, la réalité est claire : insécurité galopante, invasion migratoire, chômage persistant. »