Le premier ministre grec Alexis Tsipras devant le Parlement à Athènes, le 8 mai. | ALKIS KONSTANTINIDIS / REUTERS

Le Parlement grec a adopté dimanche 8 mai les réformes de la fiscalité et des retraites réclamées par les créanciers internationaux, grâce aux voix de la majorité de la coalition gouvernementale, la gauche Syriza et le parti des Grecs indépendants (ANEL).

Tous les partis de l’opposition, dont la droite de la Nouvelle Démocratie, ont voté contre ce texte, contesté par les syndicats et qui prévoit la réduction des retraites les plus élevées, la fusion des multiples caisses d’assurance, l’augmentation des cotisations, des taxes et de l’imposition surtout pour les moyens et hauts revenus.

Les syndicats mobilisés

Ces mesures étaient nécessaires au déblocage d’une nouvelle tranche d’aide, dans le cadre du plan de sauvetage financier que le premier ministre Alexis Tsipras a négocié l’été dernier avec ses partenaires européens. Les syndicats grecs se sont opposés à cette réforme des retraites et des impôts et se sont mobilisés ces trois derniers jours en appelant à une grève générale vendredi et samedi et en organisant de nombreuses manifestations. Au total 26 000 personnes selon la police ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique (dans le nord du pays).

Les textes ont été votés quelques heures avant une réunion importante, lundi, des ministres des finances de la zone euro à Bruxelles. L’Eurogroupe doit en effet se pencher sur l’évaluation des réformes demandées par les créanciers, Union européenne et Fonds monétaire international (FMI), et effectuées par la Grèce en contrepartie d’un prêt international accordé au pays en été 2015.

La discussion sur l’allègement de la dette figure également à l’ordre du jour de cette réunion, une première depuis le début de la crise grecque en 2010, s’est félicité dimanche soir devant l’Assemblée M. Tsipras.