« Je soutiens la grève des loyers car nous ne pouvons pas compter sur le compte en banque de papa et maman » déclare une étudiante londonnienne | Facebook.com/cuttherentatgoldsmiths

« Nous sommes aujourd’hui le 6 mai, ce qui veut dire que je suis officiellement en grève de loyer. » Comme près de 1 000 étudiants londoniens, cette internaute a pris la décision de ne plus payer son loyer jusqu’à ce qu’une baisse ait été négociée avec les propriétaires des résidences étudiantes. Initiée en janvier par les étudiants de l’University College de Londres (UCL), la grève a été rejointe par leurs camarades de trois autres universités : Roehampton, Goldsmith et l’Institut Courtauld. Selon le mouvement UCL Cut The Rent (littéralement « réduisez le loyer ») près d’1 million de livres sterling (soit 1 200 000 euros) seraient ainsi en suspens, conservées par les étudiants-locataires en colère.

« Nous ne stopperons pas la grève ! Le syndicat UK National Union of Students (UK NUS) a calculé que 99 % de nos chambres ne valaient par leur prix », déclare un porte-parole du mouvement « UCL Cut The Rent » au Monde. L’UCL propose sur son site deux résidences universitaires, dont les prix des chambres varient de 143 à 259 £ par semaine (soit de 181 à 329 €). Et ce, alors que les étudiants de l’UCL avaient reçu l’an dernier des compensations financières en raison de nuisances sonores dues à des travaux et d’invasions de rats, rappelle le Guardian.

Londres, ville inaccessible aux étudiants défavorisés

De leur côté, les étudiants de l’Université Goldsmiths dénoncent sur les réseaux sociaux des conditions de vie déplorables pour des loyers hebdomadaires de 150 £ en moyenne (soit 190€).

« Les toilettes de quelqu’un ont explosé au Raymont Hall. La réponse de l’administration ? Prendre 5 jours (!) pour régler l’affaire et dédommager l’étudiant avec... un bon de 50 livres chez Sainsburys. » | https://m.facebook.com/cuttherentatgoldsmiths/

Les prix londoniens ont été multipliés par quatre en quinze ans, et la capitale britannique caracole en tête du classement des villes les plus chères au monde. Les conséquences pour la population estudiantine se révèlent dramatiques. Selon le syndicat UK NUS, 80 % de son budget serait consacré au loyer. « De nombreux jeunes ne peuvent plus continuer d’étudier à Londres à cause des prix des logements », dénonce une étudiante dans une vidéo d’appel à la grève. « Nous voulons que chacun puisse étudier à Londres de façon équitable », s’emporte un autre.

#RentStrike - Join the Rent Strike!
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